3e édition du FIF Awards : le célèbre cinéaste burkinabè Dani Kouyaté débarque en Guinée

La République de Guinée continue d’accueillir d’éminentes figures de la culture africaine dans le cadre de la troisième édition du Festival International du Film Awards (FIF Awards). Dans la nuit du vendredi 12 décembre, les organisateurs de ce grand rendez-vous cinématographique et humoristique ont accueilli le cinéaste et réalisateur burkinabè Dani Kouyaté, résidant en Suède.

À l’occasion de cet événement culturel majeur, le film du réalisateur, lauréat du FESPACO, sera projeté afin d’offrir aux cinéastes guinéens l’opportunité de bénéficier de son expérience, de son riche parcours professionnel et de son savoir-faire à travers une masterclass prévue ce samedi à l’Institut des Arts Mory Kanté de Dubréka.

Interrogé à sa descente d’avion sur sa perception du cinéma guinéen et africain, Dani Kouyaté — lauréat de l’Étalon d’Or de Yennenga au FESPACO 2025 pour son film « Katanga, la danse du scorpion », une adaptation de Macbeth de William Shakespeare abordant la folie des hommes face au pouvoir — s’est montré optimiste malgré les défis persistants du secteur.

« Le cinéma africain se bat pour exister. Il y a encore beaucoup à faire, aussi bien au niveau des engagements politiques que du côté des artistes. Mais il y a aujourd’hui beaucoup d’espoir avec les nouvelles technologies et l’énergie des jeunes qui foncent et savent créer. Cela devrait changer la donne », a-t-il déclaré.

De son côté, Abdoulaye Traoré, président du Festival International du Film Awards, cinéaste, réalisateur et gérant de la Société Générale des Cinémas et des Musiques, s’est réjoui de l’arrivée de ces grandes figures culturelles en Guinée, avant de rappeler les objectifs fondamentaux du festival.

« La Guinée a besoin de telles collaborations. Le cinéma est avant tout un travail collectif. Sur un plateau de tournage, plusieurs compétences interviennent : réalisateur, preneur de son, techniciens, producteurs… Pour produire un film, il faut une synergie de moyens humains et financiers », a-t-il expliqué.

Selon lui, un festival constitue également un cadre idéal de rencontres et de partages d’expériences pour favoriser le développement du cinéma national. « Nous invitons des professionnels venus d’ailleurs pour accompagner le cinéma guinéen, qui fut autrefois une référence, mais qui connaît aujourd’hui certaines difficultés. Grâce à notre détermination, notre vision et à l’apport de ces compétences extérieures, nous ambitionnons de repositionner le cinéma guinéen sur la scène internationale », a-t-il conclu.

Mamadou Yaya BARRY

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