Télécoms: « seulement 28% d’Africains ont accès à internet » (ministre Rose Pola Pricemou)

L’Autorité de régulation des Postes et Télécommunications et ses hôtes des Télécoms de l’Afrique de l’Ouest ont tenu une réunion mardi 19 novembre 2024 à Conakry, précisément à Koloma.

« Accompagner la transformation numérique en Afrique de l’ouest: renforcer la contractilité,  la sécurité et l’accès », est l’objectif que se fixe cette association à travers un échange de 4 jours.

Une occasion saisie par la ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Rose Pola Pricemou pour faire l’état de la cherté de l’internet.

« C’est avec une immense satisfaction que la République de Guinée vous accueille aujourd’hui pour cette troisième session des groupes de travail des experts de l’Association des Régulateurs de Télécommunications de l’Afrique de l’Ouest [ARTAO). Cette rencontre s’inscrit dans notre quête commune d’une intégration régionale solide et d’une harmonisation de nos cadres réglementaires pour relever les défis du secteur numérique. Votre présence ici démontre notre engagement collectif pour une Afrique plus connectée, plus innovante et plus prospère. Aujourd’hui, plus que jamais, nos efforts doivent être redoublés pour exploiter pleinement le potentiel du numérique économique et social », a-t-elle mentionné. Avant de faire état de la situation africaine vis-à-vis des télécoms : « Il est essentiel de reconnaitre que, malgré les progrès réalisés, notre continent fait face à des défis de régulation complexes qui entravent le développement du secteur des télécoms. Seulement 28% des Africains ont accès à internet, selon l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). Cette situation est en grande partie due au manque d’infrastructures, à des coûts d’accès encore trop élevés pour nos populations, et à des disparités régionales qui persistent. En Afrique de l’ouest, par exemple, le coût moyen d’un gigaoctet de données mobiles représente encore plus de 7% du revenu mensuel moyen des citoyens, bien au-dessus du seuil recommandé par la commission des Nations unies pour le haut débit, qui est de 2%. Nos régulateurs doivent relever des défis majeurs, notamment la protection des données personnelles,  l’accélération du déploiement des infrastructures, l’optimisation du spectre des fréquences pour la 5G.

En 2023, moins de 10% des pays africains avaient lancé des services 5G, contre 65% en Asie »

Pour mettre fin à ces maux, Aliyu Yusuf Aboki mentionne: « Cette réunion s’appuie sur les progrès remarquables que nous avons réalisés lors de la première réunion des groupes de travail qui s’est tenue à Banjul, en Gambie, en juin de cette année.

Cette réunion historique a produit une série de projets de recommandations portant sur des questions cruciales en matière de protection des consommateurs, de développement des infrastructures et de cyber-sécurité. Ces recommandations ont jeté les bases de ce que nous sommes sur le point de réaliser lors de cette deuxième réunion.

Les travaux menés ici permettront non seulement de formuler des recommandations concrètes à présenter à la Conférence des régulateurs pour orientation et ratification éventuelle, mais s’aligneront également sur l’objectif ultime de ARTAO: favoriser l’intégration et l’harmonisation des réglementations des télécoms en Afrique de l’Ouest. Cette intégration est essentielle pour concrétiser les avantages socio-économiques d’une économie numérique robuste, qu’il s’agisse de stimuler l’investissement et l’innovation ou de créer des opportunités pour tous. Nous nous réunissons à Conakry, poursuivons cet esprit de collaboration et d’engagement envers l’excellence ».

Mayi Cissé 

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