Nouvelle Constitution : un virage historique vers l’universalité des soins médicaux

il y a 3 heures 15
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Acteurs de la santé publique, universitaires et responsables institutionnels ont échangé ce mercredi, 10 septembre 2025 dans l’amphithéâtre de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, autour des innovations majeures contenues dans le projet de la nouvelle Constitution.

Au centre des débats : la reconnaissance du droit à la santé et à l’éducation comme piliers constitutionnels, la garantie de la couverture santé universelle, et l’égalité entre hommes et femmes dans la gouvernance.

Prenant la parole, la Secrétaire générale du Ministère de la santé et de l’hygiène publique, a présenté le texte comme « une vision nouvelle » où chaque citoyen, indépendamment de son lieu de résidence ou de sa condition sociale, aura accès à des soins de santé de qualité.

« La santé n’est plus un privilège, elle devient un droit effectif, garanti par l’État », a affirmé Mme Kahaité Sall. Poursuivant, elle a également insisté sur l’importance de l’article 6, instaurant un quota de 30% de femmes dans les postes électifs et décisionnels, saluant cette avancée comme un acte de justice sociale.

Autre innovation majeure du texte constitutionnel : la gratuité de l’école pour les enfants de 5 à 17 ans, qui s’étend jusqu’à l’enseignement supérieur. « L’éducation devient une promesse d’avenir pour nos enfants », a déclaré Mme Sall, avant d’inviter les participants à devenir des ambassadeurs du « oui » au référendum prévu le 21 septembre 2025.

Pour Dre Mariame Béavogui, vice-rectrice chargée de la recherche à l’Université Gamal Abdel Nasser, ces réformes prennent tout leur sens dans un pays qui aspire à un développement harmonieux. Elle a souligné que le niveau d’instruction influence directement la santé des populations :

« Une instruction médiocre peut nuire à la santé, limiter l’épanouissement personnel et restreindre l’acquisition de compétences sanitaires », a-t-elle rappelé, indiquant que cette Constitution ne se limite pas à organiser les pouvoirs, mais qu’elle protège les citoyens contre l’arbitraire, en garantissant des droits fondamentaux inaliénables.

Le Directeur général de l’hôpital Ignace Deen, a salué l’inscription explicite du droit à la santé dans la Constitution, en particulier à travers l’article 22, qui garantit la couverture santé universelle pour tous : « C’est un pas décisif vers une société plus humaine et solidaire. Ce droit devient une obligation constitutionnelle. Aucune condition sociale ne doit priver un citoyen d’un soin de qualité « , a fait Professeur Dadi Baldé.

Dans son intervention, le président de la commission Santé, Éducation, Affaires sociales et Culturelles au Conseil National de la Transition ( CNT), a éclairé plusieurs préoccupations des agents de santé, saluant une rencontre riche en échanges, réunissant professionnels de la santé, enseignants et étudiants.

« La couverture santé universelle est une démocratisation de la santé. Que l’on soit à Labé, à Koundara ou à N’Zérékoré, chacun doit avoir accès aux mêmes services de qualité, sans barrières financières », a martelé Professeur Hassane Bah, soulignant que cette Constitution est « la clé de voûte d’une Guinée plus juste, plus forte et plus inclusive. »

Sâa Robert Koundouno

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