Simandou : le ministre du Budget explique la part de 15 % de l’État

il y a 4 heures 19
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Lors de son passage dans l’émission L’Heure du Bilan sur la RTG, le ministre du Budget, Facinet Sylla, est revenu sur la participation de l’État guinéen à hauteur de 15 % dans le projet Simandou dont l’exploitation a déjà commencé. Il a tenu à rappeler que, malgré les débats suscités par ce pourcentage, la part de l’État dans les projets miniers ne se limite pas à ce seul chiffre.

Facinet Sylla a d’abord précisé qu’au-delà de la participation directe, « il existe effectivement des taxes et redevances qui peuvent être perçues ». Selon lui, la perception du public ne reflète pas toujours la réalité économique du projet.

« Les gens se sont focalisés sur le taux de 15 %. Certains comparent ce chiffre à celui de la CBG, qui était de 49 %. Mais je préfère avoir 15 % de 20 milliards que 49 % de 500 ou 600 millions. En valeur absolue, l’écart est bien plus avantageux. Pour expliquer cela, prenons une image : vous avez une source d’eau qui vous appartient. La population a besoin de cette eau, mais vous n’avez ni les moyens ni les équipements pour l’extraire. Votre priorité, c’est que la population ait accès à l’eau potable, pas de dire : “Je veux absolument 50 % de l’exploitation.” Ce qui compte, c’est le résultat : fournir l’eau. Une ressource peut vous appartenir pendant des siècles sans jamais vous profiter si vous n’avez pas les moyens de l’exploiter. »

Le ministre a également rappelé qu’avant l’arrivée du CNRD, certains contrats miniers ne garantissaient aucune participation à l’État. « L’État avait 0 % de participation. On se contentait uniquement des taxes. Ce n’était pas une erreur propre à une seule administration, c’était une pratique courante. L’État délivrait un permis d’exploitation, les entreprises exploitaient, et nous nous contentions des retombées fiscales. Aujourd’hui, l’objectif est de collecter davantage, et pour cela, nous avons été associés dès le départ aux négociations. Souvent, les entreprises demandaient un congé fiscal prolongé. Désormais, ce n’est plus possible. Les règles internationales ont changé : tous les pays développés ont décidé que si une entreprise ne paie pas d’impôts dans le pays de production, elle devra les payer dans le pays d’origine. Il est donc dans leur intérêt de payer dans le pays d’extraction, c’est-à-dire chez nous. Le minimum imposé par ces règles est 15 %, applicable dès la première année. Ensuite, après huit ans, le régime fiscal redevient normal, avec des taux de 2,5 % ou 3 % selon les cas. Et en plus des impôts, il existe de nombreuses autres taxes et redevances : on peut dire que presque à chaque étape, une contribution est prélevée. »

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