Semaine de l’indépendance: ‘’l’éducation de masse à l’intention des jeunes filles’’ au menu d’un panel organisé par le METFPE

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Ce panel s’inscrit dans le cadre de la semaine de l’indépendance. Il a été déroulé autour du thème : “Éducation de masse : les filles à l’école après l’indépendance “. Ce fut un cadre d’échanges intergénérationnel. Initié par le ministère de l’enseignement technique, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi, il a duré plusieurs heures dans la salle du 28 septembre au palais du peuple ce lundi 30 septembre 2024. Il n’y a que les anciennes ministres qui ont débattu du thème face aux jeunes filles notamment. Hadja Mariama Aribot ancienne ministre, est l’une des panélistes. Elle a étudié sous la révolution, et quand on lui parle de l’éducation de masse, elle a des repères.

« Le premier repère, c’est par cette période-là que les uniformes ont commencé. On n’a pas voulu que les enfants à l’école se distinguent par leur position sociale. Ensuite, l’un des repères de l’éducation de masse, c’est la mixité. Avant, il y avait des écoles de filles, il y avait des écoles de garçons. Pendant l’éducation de masse, nous avons commencé à être fusionnés, garçons et filles. Le troisième repère, c’était le curricula, le contenu de l’éducation. Les curricula ont également changé. L’autre indicateur de l’école de masse, il y avait l’éducation populaire dans le quartier, dans la communauté, dans la commune, dans la fédération. Donc, nous étions obligés d’être corrects », a-t-elle rappelé.

Dans le secteur de l’éducation, quelque chose a bien marché sous la première République, mais qui a cessé de marcher, croit savoir Hadja Saran Daraba, une autre panéliste.

« Ce qui a marché sous la première république, je pense, et qui n’a pas marché maintenant, c’est qu’ensemble, on ne s’est pas assis pour définir où on veut aller. Depuis 1984, on ne s’est pas assis pour savoir quel type de société nous voulions avoir. Est-ce que nous voulons une société élitiste ? Est-ce que nous voulons une société où la majorité de la population va aller vers un bien-être ? Et qu’est-ce qu’il faut faire pour y arriver ? Nous ne l’avons pas fait. Le résultat, c’est qu’on a jeté le bébé avec l’eau qui servait à le laver », a-t-elle dénoncé.

En plus des deux premières, hadja Mariama Sow était aussi autour de la table.  Comme toutes les autres, elle est également revenue sur le parcours scolaire qui a été le sien. Elle qui a géré des postes de responsabilités au plan politique sous la révolution a aussi parlé des lacunes du système éducatif actuel. Mais elle est allée au-delà pour pointer du doigt deux handicaps majeurs.

« Aujourd’hui, quel est notre handicap dans ce domaine de l’éducation ? C’est d’abord l’ignorance du passé. Celui qui ignore d’où il vient, il ne saura pas là où il va. Et il n’arrivera jamais à sa destination. Le second handicap, c’est maintenant le déficit de l’éducation », a-t-elle fait savoir.

Après avoir partagé leurs expériences, elles ont fait des propositions allant dans le sens du rayonnement de la femme guinéenne. Pour Hadja Aicha Bah, l’ancienne ministre de l’éducation nationale, cela passe nécessairement par l’éducation des jeunes filles.

« L’éducation des filles, c’est l’épine dorsale de tout développement durable dans un pays. Vous avez les 17 objectifs de développement durable. Du premier jusqu’au dernier, c’est l’éducation des filles et des femmes. Pourquoi ? Parce que lorsque vous éduquez une fille, qu’est-ce que vous obtenez ? Premièrement, c’est l’égalité des genres. Elle va savoir tous ses droits et comment les défendre. Nous savons que c’est le développement économique du pays aussi. Une femme, une jeune fille éduquée, son rendement, c’est 20%. Un garçon, c’est 10% », a-t-elle estimé.

Pour les initiateurs, cet événement se veut un pont entre les générations. L’ancienne et la nouvelle pour donner un sens au slogan : s’inspirer du passé, pour construire le futur. Au terme du panel, les autorités ont demandé aux jeunes filles qui ont pris part aux échanges de s’inspirer des bonnes choses qui ont marché dans le passé notamment sur le plan de l’éducation pour aller de l’avant afin de participer activement au développement du pays.

Sékou Diatéya

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