PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]

La Guinée franchit un nouveau cap dans la modernisation et l’harmonisation de son système de protection sociale. Ce mardi 18 novembre 2025, au ministère du Travail et de la Fonction Publique, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) ont signé une convention historique consacrant la portabilité des droits entre les deux institutions. Une avancée saluée comme « majeure » tant pour les travailleurs que pour l’État.
Le Directeur général de la CNSS, Bakary Sylla, qui a ouvert la cérémonie, a souligné la portée inédite de cette réforme. « Nous signons aujourd’hui une convention intercaisse qui garantit la continuité des prestations sociales et la portabilité des droits lorsqu’un salarié change de caisse », a-t-il expliqué.
Il a rappelé que la CNSS couvre les travailleurs du secteur privé, tandis que la CNPS prend en charge les fonctionnaires. Une distinction qui, jusqu’ici, pouvait placer certains travailleurs dans un vide administratif lors de transitions professionnelles. Selon lui, cette avancée s’inscrit dans la dynamique internationale portée par la CIPRES. « Il était incongru que nous appliquions la portabilité au-delà de nos frontières sans l’avoir dans notre propre pays », a-t-il insisté, remerciant le ministre du Travail pour « son impulsion décisive ». Il a également affirmé que cette réforme traduit la vision du chef de l’État, qui fait de la protection sociale une priorité nationale.
La Directrice générale de la CNPS, Aminata Diallo, a abondé dans le même sens, soulignant l’importance de cette mesure pour les nombreux cadres qui évoluent entre les secteurs public et privé. « Si vous restez cinq ans dans le public puis retournez dans le privé, cela est désormais pris en compte. Cette convention corrige une injustice qui pénalisait de nombreuses carrières », a-t-elle déclaré. Elle a salué le travail technique accompli par les équipes des deux caisses, évoquant « une très belle expérience » et une réforme qui place la Guinée « en avance dans le domaine de la sécurité sociale ».
Pour sa part, le ministre du Travail et de la Fonction Publique, Faya François Bourouno, a qualifié la signature de cette convention d’« acte historique » et d’étape décisive dans la refondation engagée depuis 2021. « Ce ne sont pas de simples signatures. Ce sont des actes qui vont changer le quotidien des Guinéennes et des Guinéens », a-t-il affirmé, rappelant que le social demeure l’un des piliers majeurs de la refondation, essentiel pour restaurer la justice et le vivre-ensemble.
Le ministre a également énuméré plusieurs acquis récents : revalorisation des pensions, extension de la couverture sociale, mise en place de la branche maladie pour les fonctionnaires, renforcement des partenariats internationaux, ou encore études actuarielles garantissant la viabilité du système. Il a souligné que l’amélioration de la gouvernance des caisses est au cœur de ces progrès. « Hier, les caisses étaient perçues comme des caisses politiques. Aujourd’hui, ce sont de véritables instruments de développement », a-t-il rappelé.
Grâce à cette convention, les droits des travailleurs seront désormais protégés lors de leur mobilité entre les secteurs public et privé, limitant les demandes de retraite anticipée et les pertes de droits.
Pour le ministre, cet acte s’inscrit pleinement dans « la vision du chef de l’État et la consolidation constitutionnelle » consacrant le respect des droits sociaux fondamentaux.
Avec cette réforme, la Guinée renforce significativement son système de prévoyance sociale et se positionne comme un modèle en Afrique de l’Ouest.
.png)
il y a 4 heures
5



















English (US) ·