Dette intérieure : le CNT attire l’attention du Gouvernement et souligne la nécessité d’un règlement rapide

il y a 2 heures 11
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Au cours de la plénière du Conseil national de la transition (CNT) ce lundi 17 novembre 2025, les Conseillers ont réitéré leur appel à l’endroit du Gouvernement, au sujet de la nécessité de régler la dette intérieure.

Selon le CNT, le montant audité de cette dette s’élève à 5 000 Mds GNF, dont plusieurs milliards validés demeurent toujours impayés.

Comme à chacune de ses plénières consacrées à l’adoption d’une loi de finances, le CNT a réitéré son appel quant à l’impérieuse nécessité de régler cette dette, du moins la partie validée. Le CNT rappelle que « l’audit réalisé ne couvre que la période 2014-2020, laissant sans examen préalable toute la dette contractée depuis 2020, ce qui rend son paiement actuellement impossible ».

L’institution s’interroge également sur l’opportunité, pour le Gouvernement, de confier cet audit à un unique cabinet international, déjà fortement mobilisé dans un autre pays et ne consacrant qu’un temps limité aux dossiers guinéens.

« Par ailleurs, le CNT rappelle que, conformément à l’article 17 du Règlement général sur la gestion budgétaire et la comptabilité publique, l’audit d’une dépense régulièrement engagée, liquidée et ordonnancée est illégal. Ainsi, cet audit, initié pour répondre à une nécessité administrative et non à une obligation de conformité, doit être mené avec diligence et efficacité. À cet effet, le CNT recommande d’impliquer l’Ordre des experts-comptables de Guinée afin d’accélérer le processus et d’en garantir la qualité. Il préconise également de mettre définitivement fin à ces audits après l’apurement du stock 2014-2020 : toutes les dettes contractées au-delà de cette période ne doivent plus être auditées et doivent être payées conformément aux montants engagés, liquidés et ordonnancés », mentionne le rapport.

Par ailleurs, le CNT souligne que le paiement de la dette intérieure constitue un levier important « pour soutenir le secteur privé et renforcer sa solidité financière auprès des banques commerciales ».

Il invite, à cet effet, le ministre de l’Économie et des Finances « à prendre les mesures nécessaires pour régler les dettes déjà auditées et à engager un processus d’apurement de celles qui ne le sont pas encore ».

MohamedNana BANGOURA

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