Rythmes, musiques et danses au Manden : l’histoire des rythmes et des musiques est inséparable des récits qui entourent les noms de famille au Manden [Par Sayon Mara]

il y a 6 heures 27
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Dans la société traditionnelle du Manden, tout se fait en fonction de la classe sociale ou du groupe auquel appartient une personne. La répartition des tâches lors de ‘’Manden sii kan’’ ou l’Assemblée du Manden ou encore la Charte de Kouroukan Fouga, fait que les griots ont dédié, à chaque corporation, une dithyrambe ou le foli ou fassa, et ce, afin d’encourager chacun à trouver de la fierté à se réclamer de son groupe social.

Chacune de ces chansons épiques a un rythme spécial et unique, avec des pas de danse qui lui sont exclusivement dédiés. Les rythmes et les instruments musicaux sont aussi spécifiques. Certes, les messages peuvent parfois changer d’un djéli à un autre, d’une circonstance à une autre.

Cependant, l’instrumental ou la cadence musicale reste souvent inchangée. On peut ainsi comprendre que chaque morceau se distingue facilement des autres.

 » Sôkô  » ou ‘’la danse des bilakoro, les non-ciconcis’’

À la différence du Soli, ou danse des futurs circoncis, le Sôkô, un rythme qui nous vient de la région de Faranah, est une danse profane qui était généralement organisée, pour les incirconcis ou bilakoro dans les pays Manden.

En effet, lorsque que les anciens du village décident de la date de la circoncision, ils informent notamment les villages voisins de cet événement. Les enfants (les futurs circoncis) sont alors envoyés dans chaque village pour porter l’information. Lorsqu’ils arrivent dans une localité, on leur joue le Sôkô et souvent les jeunes garçons sont invités à y passer la nuit. Ainsi, à leur retour dans leur village, le Soli leur est joué.

 » Moribayassa  » ou‘’la danse de la reconnaissance’’

Cette danse au rythme très spécial, est organisée par des personnes qui, dans une situation de malheur, de détresse ou dans une épreuve difficile, font la promesse de danser le Moribayassa si leurs vœux étaient exaucés. Une personne qui tombe gravement malade, ou une femme qui passe plusieurs années dans son foyer sans concevoir, peut faire ce vœu : « Si je recouvre la santé ou si Dieu me donne un enfant, je promets de me soumettre à la danse du
moribayassa. » Ce vœu est tellement important dans la communauté maninka, qu’une personne ne peut le faire qu’une seule fois dans sa vie.

En effet, quand son vœu est exaucé, la personne s’accoutre de vieux habits, s’exhibe à travers la cité, chantant et dansant. Elle fait trois ou sept fois le tour du hameau ou du village qu’elle habite. Les femmes et les enfants du village ou du hameau la suivent en chantant avec elle et en lui jetant des ordures. Après la danse, la personne enterre ses vieux vêtements sous un arbre, souvent un manguier et peut se permettre alors une baignade.

 » Dja don  » ou ‘’la danse de la séduction’’

Danse folklorique de séduction animée généralement par les jeunes filles et les jeunes mariées dans les villages, dja don ou ‘’la danse de la séduction’’ se fait au clair de lune.

Au cours de cette danse, les jeunes filles et les jeunes mariées mettent les foulards autour du cou de l’élu de leur cœur pour lui exprimer leur amour. Cette danse se pratique
avec ou sans son de tam-tam.

 » Manden Si ou les noms de famille du Manden
et autres traditions des mandenkas »
Sayon MARA, Juriste

 

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