Reprise des négociations : l’intersyndicale de l’éducation se frotte les mains avec la réintroduction de plusieurs points

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Les négociations autour du mémorandum de l’intersyndicale de l’éducation ont effectivement repris ce jeudi, avec la participation des trois ministres du secteur de l’Éducation.

Cette rencontre importante, a été marquée notamment par le rétablissement de l’unité d’action syndicale entre la FSPE, le SLECG et le SNE.

Plusieurs points de revendications ont été satisfaits ou réintégrés au cours des discussions, qui se sont tenues dans la salle de réunion de la fonction publique, sous la facilitation du président du Conseil national du dialogue social, Dr. Alya Camara.

C’est du moins ce qu’a affirmé le porte-parole de l’intersyndicale de l’éducation, Aboubacar Djesto Camara, à l’issue de la rencontre.

Selon Aboubacar Djesto Camara, cette reprise des pourparlers constitue d’abord une grande victoire pour l’Intersyndicale de l’Éducation, soulignant qu’il était question de choisir un certain nombre de points sur lesquels centrer la discussion.

« Et ces points-là sont obtenus », a-t-il confirmé.

Suite au rétablissement de cette unité, l’intersyndicale a pu obtenir l’intégration de trois points majeurs dans le débat, notamment: L’intégration des indemnités de logement et de transport, qui n’étaient initialement pas prévues à l’ordre du jour des discussions ; L’engagement des enseignants contractuels non retenus, ainsi que ceux de Conakry. Ce point, initialement rejeté par la partie gouvernementale, revient en bonne place dans le processus de discussion.

Également, le paiement des primes de fonction des cadres du secteur de l’éducation.

« La partie gouvernementale exprimait que ce paiement devait être effectué après la signature et l’application du statut particulier. Nous avons argumenté point par point et sommes parvenus à faire plier le gouvernement pour que cette injustice soit réparée », a détaillé le porte-parole.

Ces trois points sont désormais retenus pour la prochaine session de travail, prévue initialement pour mardi ou samedi. Cependant, l’intersyndicale a demandé un délai.

« Nous avons fait en sorte que nous ayons quelque chose à présenter aux enseignants de Guinée d’ici lundi. Nous avons dit que nous n’irons pas le mardi », a-t-il confié.

La partie gouvernementale, dont la présence des ministres était limitée à la phase de lancement, s’est engagée à consulter les ministres et les techniciens.

« Ils vont se référer à ces ministres (…) et nous allons faire en sorte que la partie gouvernementale nous revienne avec des propositions concrètes au plus tard dimanche pour que, lundi, les enseignants de Guinée, de Conakry jusqu’à l’intérieur du pays, soient en phase avec leurs syndicats », a martelé Aboubacar Djesto Camara.

Toutefois, l’intersyndicale se montre ferme. Si le gouvernement n’honorait pas ses engagements, la FSPE, le SNE, et le SLECG menacent de durcir le ton. En cas de blocus ou de manœuvres dilatoires et superficielles autour de ces points, une grève sera déclenchée sur toute l’étendue du territoire national, a-t-il prévenu.

Dans cette dynamique, la société civile guinéenne, à travers le CNOSCG, et le mouvement syndical guinéen ont décidé d’accompagner le processus. Les deux structures se sont engagées à sensibiliser les parties pour le retour à la table des négociations.

« En cas d’échec ou de blocage, elles n’hésiteront pas à accompagner l’appel à la grève », a conclu Aboubacar Djesto Camara.

Alhassane Fofana

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