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Le substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn, Elhadj Sikidi Camara a fondu en larmes lors de l’audience du 22 mai 2024. À la fin de ses réquisitions, il a insisté sur l’importance de requalifier les faits en contre l’humanité, en parlant des viols commis sur une nourrice.
« Je souhaiterais que vous pensiez à une femme dont le cas n’a pas été évoqué ici mais vous permettrez que je parle un peu d’elle. C’est une femme que je veux nommer O.K. Elle a été victime. Cette femme, monsieur le président, quand on a parlé de manifestation, elle était venue ici, son enfant n’avait que trois semaines. Elle a confié son enfant à sa voisine. L’enthousiasme, l’euphorie qui l’ont amenée au stade. Une fois là-bas, cette femme a été enlevée. Elle a été conduite, monsieur le président, dans un endroit que jusqu’ici on ne peut pas reconnaître. Cette femme, monsieur le président, a été violée pendant une semaine, les yeux bandés, enchaînée. Ces bourreaux auteurs, ils partaient et se soûler la gueule et ils revenaient violer cette femme là. Cet homme, monsieur le président, l’a retenue pendant une semaine. Il est allé la jeter à Bambéto. Une bonne âme a pris la femme là pour l’envoyer à Cosa. Elle est atteinte du VIH SIDA. Son mari l’a renvoyée, ses parents l’ont envoyée. Cette femme est dans la rue, monsieur le président », a expliqué Elhadj Sikidi Camara, avant de fondre en larmes.
Le procureur de la République de Dixinn, qui devait prendre la parole afin de distribuer les peines qu’il souhaite voir infliger aux accusés, n’en pouvait pas. L’audience a été suspendue pour reprendre à 15h.