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Les audiences criminelles relatives aux massacres du 28 septembre 2009 ont repris ce jeudi 18 décembre 2025 à Conakry. Dès l’ouverture des débats, une divergence majeure est apparue entre les parties : faut-il ou non regrouper les dossiers judiciaires liés à ces événements tragiques ?
Les audiences se tiennent au tribunal de première instance de Dixinn, exceptionnellement délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. À la reprise, le colonel Bienvenu Lamah a été entendu par la cour, avant que la question sensible de la jonction des dossiers ne s’impose au cœur des échanges.
Le président du tribunal a proposé de réunir les différentes procédures en cours. Une initiative saluée par les avocats de la partie civile mais vigoureusement contestée par la défense.
Pour Maître Alpha Amadou DS Bah, avocat des victimes, la jonction apparaît non seulement logique mais indispensable. Selon lui, tous les prévenus sont poursuivis pour des faits étroitement liés aux crimes commis au stade du 28 septembre 2009. Il estime que les accusations portent sur une participation directe ou indirecte aux violences, notamment à travers l’encadrement et l’acheminement des recrues de KALÉAH vers le stade.
Poursuivant, l’avocat souligne que le colonel Bienvenu Lamah, alors directeur du centre de formation, tout comme Jacques Maomi et d’autres coaccusés, sont cités pour leur rôle présumé dans ces opérations. À ses yeux, les deux dossiers s’entrecroisent à tel point qu’un jugement séparé risquerait d’altérer la manifestation de la vérité. Il se dit confiant quant à l’issue de la demande, rappelant que les victimes ont déjà trop longtemps attendu l’examen des dossiers complémentaires.
Maître Alpha Amadou DS Bah insiste également sur l’importance du témoignage de Toumba Diakité, présenté comme un témoin clé dans cette affaire. Il espère que ce dernier acceptera de comparaître afin de confirmer les déclarations faites lors des audiences précédentes.

En face, la défense campe sur une position diamétralement opposée. Maître Zèzè Kalivogui rappelle que le colonel Bienvenu Lamah a toujours maintenu la même ligne de défense, affirmant que la KALÉAH et le SIAM sont deux entités distinctes aux missions et aux responsabilités différentes. Pour la défense, cette distinction suffit à justifier le rejet de toute jonction des dossiers.
L’avocat se félicite par ailleurs de la prudence du président du tribunal, qui n’a pas accédé immédiatement à la demande de fusion dès l’ouverture du procès.

Boubacar Garki Diallo Correspondant de Kalenews.org
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il y a 2 heures
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