PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Fini les plaidoiries et les réquisitions dans l’affaire Aliou Bah contre le Chef de l’Etat, le Général Mamadi Doumbouya. À la suite de la réquisition du ministère public qui a requis 2 ans de prison contre l’homme politique, la défense a pris la parole pour ses plaidoiries. Contrairement à la sollicitation du parquet, ell a, de son côté, plaidé la relaxe de son client. Selon les avocats de la défense, les faits reprochés contre leur client sont non constitutifs.
« Nous vous demandons la relaxe de notre client Monsieur Aliou Bah. Vous aurez rendu honneur à la justice s’il est relaxé. Parce que le dossier est vide. Aliou Bah n’a jamais prononcé le nom du Chef de l’État dans les vidéos qui ont été projetées, à plus forte raison lui adresser des propos discourtois. Il a rappelé la responsabilité des religieux. On attend de vous de rendre une décision conforme à la loi, une décision tirée des éléments des pièces du dossier. Monsieur le président, nous plaidons non coupables. vous allez dire non à la culpabilité de Monsieur Aliou Bah. La condamnation à deux ans de prison requis par le ministère public, est une manière de lui reduire au silence. On n’a jamais appris que ceux-là qui font l’apologie du CNRD ont été kidnappés. Mais ceux qui demandent des comptes à l’Etat, sont être réprimés, kidnappés, emprisonnés provocant des veuves et des orphelins. On banalise un phénomène qui tue. Alors que ce n’est pas un phénomène est à banaliser. Monsieur le président, nous sollicitons sur le fondement de l’article 544 du code de procédure pénale la relaxe de notre client. Monsieur le président, condamner monsieur Bah c’est enterrer la démocratie dans notre pays », a plaidé la défense.
Au terme des plaidoiries et réquisitions, le juge Ousmane Sylla a donné la parole au prévenu pour sa propre défense. Aliou Bah a tout simplement demandé sa libération.
« Il a été suffisamment démontré par ma defense que je suis innocent par la charge que le ministre public essaye de poser sur ma personne. Je suis un homme politique. La politique n’est pas un metier mais une vocation. Comme beaucoup de guinéens j’ai eu l’opportunité de m’éloigner de mon pays. Mais en m’éloignant des gens qui me soutiennent j’aurais trahis leur confiance. Je définis la politique comme étant l’art de servir ma société. Je suis préparé à toute éventualité. J’ai fondée une famille pour ne pas les abandonner. Je ne suis pas un porteur de haine. Le pays en a trop connu. Aujourd’hui, on veut me faire taire. Je ne dois rien à personne. Si je suis devant vous aujourd’hui, cest parce qu’en tant que citoyen, jai pas voulu me dérober. Je pouvais rester à Paris. Monsieur le président, vous avez l’opportunité de traduire cette phrase : la justice sera la boussole de la transition. Monsieur le Président, librez moi. Je suis un innocent », a déclaré Aliou Bah pour sa propre défense.
Le tribunal a donc décidé de mettre l’affaire en délibérée pour décision être rendue le 7 janvier 2025. En entendant le verdict, il retourne en prison à la maison centrale de Conakry où il est détenu depuis le 30 décembre 2024.
Aliou Bah est poursuivi pour « Offense et diffamation contre le Chef de l’Etat par le biais d’un système informatique ».