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Depuis plus de soixante ans après son accession à l’indépendance, la Guinée n’a cessé de lutter pour satisfaire les besoins essentiels de sa population en matière d’électricité, d’eau, de santé et d’éducation. Ces services, censés être les moteurs du développement, ont malheureusement été détournés au profit de quelques individus, au détriment du bien-être général des Guinéens.
Malgré d’énormes investissements consentis, ces problèmes demeurent criants, accentués par une croissance démographique soutenue et une population de plus en plus exigeante à l’égard de ses dirigeants.
La responsabilité de cette situation délicate ne peut être imputée à un seul groupe ou régime politique, mais plutôt à un système où chaque nouvelle administration semble défaire ce qui a été accompli par ses prédécesseurs, sans pour autant ériger des politiques publiques pérennes et inclusives Prenons l’exemple des barrages de Souapiti et Kaleta, construits sous l’ancien régime. Initialement présentées comme des réussites, ces infrastructures se sont finalement révélées être des fardeaux économiques pour l’État. Aujourd’hui, pour pallier la crise énergétique, l’État se tourne vers le Sénégal pour améliorer l’approvisionnement en électricité, soulignant ainsi la nécessité d’une approche plus réfléchie et cohérente en matière de développement des infrastructures.
Cette dynamique reflète une absence de vision à long terme et de continuité dans la gouvernance, entraînant un gaspillage des ressources et une inefficacité dans la réponse aux besoins fondamentaux de la population. Il est essentiel de reconnaître que le développement durable ne peut être atteint que par la mise en place de politiques cohérentes, basées sur une planification rigoureuse et une consultation inclusive avec toutes les parties prenantes, y compris la société civile et les communautés locales.
En Guinée, de nombreux projets initiés lors de cérémonies de pose de première pierre ne se concrétisent jamais ou connaissent des retards significatifs, souvent en raison de motivations politiques et d’une quête d’image plutôt que d’un véritable engagement envers le développement. Ces retards sont exacerbés par des lacunes dans la planification initiale, la corruption et les manœuvres politiques.
Il est crucial de rompre avec ce schéma destructeur en mettant en place des politiques publiques ancrées dans une vision à long terme, élaborées de manière inclusive et transparente, et guidées par les besoins réels de la population guinéenne. Cela nécessite un engagement ferme envers la bonne gouvernance, la responsabilité et la transparence à tous les niveaux de l’administration.
Face à ces défis persistants, il est crucial de se poser les bonnes questions et d’explorer des solutions innovantes pour garantir un développement durable et inclusif en Guinée. »
• Comment garantir une transition fluide entre les administrations pour assurer la continuité des politiques et des projets de développement ?
• Quelles mesures concrètes peuvent être prises pour promouvoir une planification rigoureuse et inclusive des politiques publiques en Guinée ?
• Quels mécanismes peuvent être mis en place pour assurer que les projets initiés se concrétisent dans les délais et bénéficient réellement à la population ?
Ces questions soulignent les défis et les enjeux critiques pour la gouvernance responsable en Guinée, et pourraient susciter des réflexions approfondies et des discussions fructueuses.
Ibrahima Diallo