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Si jusqu’ici, officiellement, il avait annoncé une pause à son combat politique aux côtés de son mentor Cellou Dalein Diallo, Alpha Boubacar Bah tourne désormais la page du parti UFDG.
Mis au compte de ceux qualifiés de transfuges depuis l’arrivée du CNRD au pouvoir, l’actuel Directeur général adjoint de l’agence nationale de rénovations urbaines ne passe pas du dos de la cuillère pour le faire savoir.
Dans un entretien qu’il a accordé à Refletguinee, Alpha Boubacar Bah confie avoir été touché par les charges de ses détracteurs au lendemain de l’annonce de sa pause politique. Mais l’histoire avec l’UFDG s’arrête là.
» Les premiers mois ont été très difficiles. Je n’en ai jamais parlé parce que comme je l’ai dit, je n’aime pas me victimiser… Les premiers mois qui ont suivi mon départ ont été particulièrement difficiles pour moi et pour ma famille. J’ai été victime de harcèlement, de calomnie, de gros mensonges. Ah, il est allé avec Alpha Condé pour arrêter les commerçants. Il est allé avec Alpha Condé pour tuer les jeunes de l’axe, pour vendre les secrets, pour ceci ou cela, ainsi de suite. Sur le plan économique, la zone-là est devenue la zone la plus pauvre aujourd’hui de la Guinée. Des gens qui ont construit des immeubles à coût de milliards de francs guinéens qui aujourd’hui, vous et moi, on ne va pas habiter là-bas. Même les leaders de l’axe aujourd’hui, beaucoup d’entre eux ont quitté là-bas parce qu’ils ont une famille à préserver. Il n’y a pas de magasins. La page de l’UFDG, elle est totalement tournée pour Alpha Boubacar. Définitivement tournée. Elle est tournée. J’ai commencé par une pause, j’ai été transparent et j’en ai discuté avec le leader du parti et j’ai tourné cette page et désormais, je m’implique pleinement à la construction de notre pays. Mon engagement politique a été toujours guidé par la volonté de participer à la construction de mon pays. En 2006-2007, je me suis engagé politiquement pour participer à cela d’une manière plutôt partisane. Depuis 2022, je me suis engagé à être dans le système de gouvernance. Heureusement que le président de la République, le général Mamadi Doumbouya, a eu confiance en moi, en me confiant une responsabilité énorme, celle du directeur général adjoint de l’agence nationale de rénovation urbaine, pour s’occuper du développement urbain de notre pays. A partir de là, je me suis pleinement engagé, cette fois-ci, dans la construction de mon pays, dans l’intérêt collectif », a-t-il indiqué d’entrée.
Sur ses relations avec son ancien patron, Alpha Boubacar Bah révèle qu’il n’est plus en contact avec Cellou Dalein Diallo depuis son départ du parti.
» Pour être honnête, depuis mon départ de l’UFDG, je n’ai pas eu de contact direct ou indirect avec Cellou Dalein Diallo. Mais je suppose qu’il n’y a pas d’inimité entre lui et moi. Parce que je ne pense pas que nous nous sommes séparés en guerre. On a collaboré pendant des années ensemble. Nous nous sommes respectés. Nous nous sommes entraînés. Nous avons mené des batailles rudes et nous avons passé d’excellents moments ensemble. Parfois des heureux moments, parfois des moments tristes. Je n’ai pas failli à mon devoir. J’ai fait ce que je devais faire. Jusqu’au 4 mars 2021, date à laquelle j’ai décidé de venir le voir et de lui signifier mon intention de quitter. Et puis d’aller m’occuper de moi-même, de ma carrière, de ma famille. Et puis plus tard, de contribuer pleinement à la construction de mon pays. Donc, je ne pense pas qu’il y ait des problèmes. Quant aux collègues anciens camarades de l’UFDG, anciens militants, vous savez, si vous avez eu une collaboration de près de 15 ans avec des gens, des liens forts sont créés. Je suis de nature à dissocier mes relations humaines et mes affiliations politiques, mes considérations partisanes. Pour moi, la politique ne doit pas être le cimetière de l’amitié, comme le dirait un célèbre leader politique guinéen. Pour moi, je dissocie ça. Et c’est pour cette raison d’ailleurs que j’ai eu de bonnes relations au moment où j’étais même à l’UFDG, donc dans l’opposition. J’avais de très bonnes relations avec des hauts cadres de l’administration, des hauts cadres du RPG, de l’UFR ou des organisations de la société civile. Et puis mes amis sont dans toutes les corporations, notamment dans la presse et tout. Donc pour moi, les relations humaines priment d’abord avant les affiliations politiques. Donc ces relations humaines, j’en ai construit lors de mon passage à l’UFDG. Donc ces amitiés restent, ces relations restent. On se fréquente, on s’appelle de temps en temps. Et puis voilà, donc je dissocie ça. Il y a eu des moments très difficiles. Mais bon, disons que les relations restent bonnes », a-t-il déclaré dans cette interview.
Mosaiqueguinee.com