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Suite au blocage lors des négociations du mardi, concernant la plateforme revendicative de l’Intersyndicale, notamment la signature du statut particulier révisé de l’éducation, les enseignants ont exprimé une profonde déception qui a engendré une crise de confiance.
Dans le but de rétablir la relation avec la base, les responsables de l’intersyndicale de l’éducation, sous la direction d’Aboubacar Soumah, président de la commission de négociation, ont eu une rencontre ce jeudi avec cette base, à la bourse du travail.
C’est une rencontre qui fait suite à l’expiration du dernier ultimatum adressé au gouvernement.
Il était question de rendre fidèlement compte aux enseignants de l’état d’avancement des discussions et des points de blocage des discussions avec le gouvernement. Il était également question de déterminer les dispositions à prendre si l’État persistait à refuser de signer le statut particulier, et de soumettre des propositions sur d’autres points du mémorandum, tels que le déblocage des salaires des enseignants et le recrutement des contractuels communaux et de ceux de la zone spéciale de Conakry.
Au nom de l’intersyndicale, Aboubacar Soumah a déclaré que les discussions vont se poursuivre ce vendredi.
« Demain vendredi, nous allons aborder d’autres points, nous allons passer à la deuxième phase des négociations. Mais je vous le dis, en toute honnêteté, la tâche n’est pas facile. Et ce n’est pas facile de tirer quelque chose. Mais comme on nous écoute, on dialogue, nous, on ne peut pas nous retirer », a-t-il précisé.
Aboubacar Soumah a tenu à rassurer les enseignants sur le fait que l’intersyndicale est dans l’obligation de suivre leurs aspirations à la lettre. Il a ainsi annoncé un acquis majeur concernant le premier point du mémorandum : le déblocage des salaires.
« Tous ceux dont la façon de procéder a été bloquée vont être débloqués à la fin du mois de décembre. De même, ceux qui ont été bloqués en juillet, pendant les vacances de juillet-août, et qui ont perdu leurs primes car ces primes ont été amputées eux aussi, ils vont être rétablis à la fin du mois de décembre, ou à la fin de ce mois de novembre. Contrôlez vos bulletins de paie. Si ce n’est pas fait, remontez-nous immédiatement l’information », a-t-il indiqué
Concernant les enseignants contractuels, le leader syndical a assuré que le traitement des dossiers a débuté, mais pas en profondeur.
« Nous avons dit qu’il faut d’abord le statut qui concerne ceux qui sont en activité et les contractuels qui vont être recrutés. Donc, le statut est plus important. C’est pour cela qu’on avait seulement effleuré la partie contractuelle, et nous sommes revenus sur le statut particulier de l’éducation, qui concerne tout le monde, les contractuels et nous-mêmes. Donc, chers camarades, chers enseignants, soyez prêts. Nous allons poursuivre les négociations demain vendredi. S’il vous plaît », a-t-il signalé.
Face à la volonté des enseignants de recourir à la grève en raison du retard dans la signature du statut, Aboubacar Soumah a rappelé que le déclenchement obéit à une procédure rigoureuse.
« On déclenche la grève quand toutes les voies de recours sont épuisées. C’est la dernière arme. L’arme fatale. Nous allons analyser à notre niveau, nous les responsables. Car il y en a qui ne connaissent pas les principes qui régissent le fonctionnement du syndicat, surtout le déclenchement d’une grève », a-t-il expliqué, cherchant à rassurer la base.
Le leader syndical a toutefois insisté sur la détermination inébranlable de l’intersyndicale.
« On ne reculera devant personne. Dès qu’on sera bloqués, le lendemain on déposera l’avis de grève. Il est déjà rédigé. Il est là avec nous. On respecte nos textes qui régissent le fonctionnement du syndicat. Qui respecte la loi est protégé par la loi. Nous, nous n’avons pas peur des fusils, nous n’avons pas peur de l’enlèvement, nous n’avons pas peur de la prison. Nous respectons la procédure. Pour le moment, le dialogue est là. On continue à dialoguer. Et nous avons un premier acquis. L’article 6 a été un acquis. Nous continuons demain. Si on est bloqués, le samedi encore on se retrouvera au SLECG et on déposera le lendemain l’avis de grève », a martelé Aboubacar Soumah.
Alhassane Fofana
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il y a 1 heur
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