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En séjour à N’Zérékoré, le ministre de la Fonction publique et du Travail a animé une conférence de presse ce jeudi 24 octobre 2024. À cette occasion, Faya François Bourouno est revenu sur la situation des 4000 enseignants contractuels recalés à l’issue du concours d’intégration à la fonction publique.
Selon lui, « la loi 027 est claire. La seule voie d’accès à la fonction publique, c’est de passer le concours. Le président a demandé à ce qu’on ne répète plus les erreurs du passé. C’est quoi ces erreurs ? C’est d’intégrer des personnes qui n’ont pas passé ou n’ont pas été admises au concours dans la fonction publique. La fonction publique est une organisation. Vous mettez tous la pression sur l’État pour obtenir des infrastructures de qualité. On ne peut pas créer ce système avec des personnes qui n’ont pas les compétences requises.
Les concours que nous organisons servent au moins de filtre pour s’assurer que nous avons des personnes formables, capables d’accomplir un minimum d’activités de service au sein de l’administration. C’est pourquoi les différents concours organisés sont rigoureux. Les 10 000 recrues, c’est un effectif convenu avec tous les acteurs, y compris la coordination des enseignants contractuels. »
M. Bourouno a aussi précisé : « Il y a eu une évaluation en situation de classe, et ce n’est pas le ministère de la Fonction publique qui l’a réalisée, mais celui de l’Enseignement pré-universitaire, responsable de la pédagogie en la matière. Ils ont évalué conjointement avec les représentants des enseignants contractuels. À l’issue de cette évaluation, les meilleurs ont été retenus. Certains ont été recalés parce qu’ils n’avaient même pas le diplôme de BEPC. Voulez-vous que l’on recrute de telles personnes pour enseigner et qualifier notre système éducatif ?
Il y en a qui n’ont pas obtenu les moyennes requises pour enseigner en classe. Ce n’est quand même pas par simple euphorie qu’on va prendre des personnes qui n’ont même pas les notes minimales pour entrer dans l’administration publique, et encore moins pour aller en classe. Un enseignant sans niveau, qui se tient devant les élèves, est plus un danger qu’un éducateur. Car, au lieu de construire le capital humain, il le détruira. L’administration sera toujours en besoin de personnel. Si le besoin s’exprime et que les autorisations requises sont données, nous ouvrirons encore le concours pour tout le monde. »