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Le district de Horé Dima, relevant de la commune rurale de Tountouroun, à une vingtaine de kilomètres de préfecture de Labé, abrite la tête de source du fleuve Gambie, un patrimoine naturel d’une importance capitale pour toute la sous-région ouest africaine. Si cette source demeure intarissable et d’une qualité exceptionnelle, Alsény Sow, chef du secteur Horé Dima, qui a accordé un entretien à Guineematin.com à travers son envoyé spécial, exprime l’inquiétude des citoyens face au manque d’appui des autorités et sollicite une protection durable de ce site.
Dans son intervention, Alsény Sow a d’abord rappelé l’importance de la tête de source du fleuve Gambie avant de livrer ses impressions.

« Nous sommes ici à la tête de source du fleuve Gambie, un site que nous avons toujours connu ainsi. Depuis longtemps, des étrangers viennent pour des missions et des visites. L’eau qui jaillit de ce trou est abondante. Même si l’on puise une centaine de fûts, quelle que soit la saison, la quantité ne diminue jamais. De plus, cette eau est propre, douce et très humide. C’est une source qui ne tarit jamais », affirme-t-il.
Cependant, des difficultés sont rencontrées sur le terrain, fait-il remarquer. « Nous faisons face à des difficultés, car les habitants de cette localité sont appelés à s’investir dans l’entretien de ce cours d’eau, compte tenu de son importance pour toute la sous-région. En effet, tout le monde profite de son existence. Pour notre part, nous menons des actions d’assainissement et de reboisement. Nous avons même interdit toute activité agricole aux alentours afin de préserver ce site », a expliqué le chef du secteur.
Par ailleurs, notre interlocuteur a évoqué la gestion préoccupante de ce lieu stratégique. « Nous recevons souvent des missionnaires qui nous encouragent et nous font des promesses pour la préservation de l’environnement autour de la tête de source du fleuve Gambie. Malheureusement, tout s’arrête aux paroles. Le gouvernement, de son côté, ne nous apporte aucun soutien. Comme notre principale activité est l’agriculture et l’élevage, nous avons accepté de délaisser nos propres terres pour cultiver ailleurs, afin de protéger cette source. Les sages, les femmes, les hommes et les jeunes sont tous d’accord sur cette mesure ».
En outre, Alsény Sow en a profité pour interpeler les autorités et les partenaires institutionnels dans la gestion du site. « En appui, une mission du projet de la Haute Gambie avait procédé à la clôture de l’entourage de la source, d’abord avec des bambous qui n’ont pas tenu, puis avec des pierres. C’est ce que nous voyons ici. Ils avaient également aménagé des espaces à reboiser en concevant des cercles d’ensablement pour fertiliser le sol, car la source est entourée de bowés. Nous les remercions sincèrement pour ces efforts. Toutefois, depuis leur passage, ils ne sont jamais revenus, et il reste encore suffisamment d’espaces aménagés pour la couverture végétale. Quant au gouvernement, il n’a toujours pas réagi. Nous demandons donc une protection accrue de la tête de source du fleuve Gambie qui se trouve ici, dans le district de Horé Dima », a fait savoir M. Sow.
Depuis Horé Dima, Tountouroun (Labé), Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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