Michel Pépé Balamou se veut clair : « Cette fois-ci on va négocier dans la grève »

il y a 2 heures 13
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L’intersyndicale SNE-FSPE compte poursuivre leur mot d’ordre de grève suspendu début mois de décembre.

À l’occasion d’un entretien que le secrétaire général du syndicat national de l’Éducation a accordé à notre reporter ce mercredi 31 décembre 2025, Michel Pépé Balamou annonce la reprise de la grève à partir du lundi 05 janvier 2026.

Assis autour de la table avec ses amis syndicalistes en attendant d’entamer une réunion stratégique, c’est là que le syndicaliste a répondu à nos questions. Alors que le secteur de l’Éducation a bénéficié de 20 jours de congés, Michel Pépé affirme que le gouvernement n’a pas su en profiter. Car, selon lui, « les négociations patinent parce qu’après la suspension du mot d’ordre de grève, il y a eu une reprise de négociations mais fort malheureusement le gouvernement n’était pas de bonne foi, il a fait des manœuvres dilatoires qui n’était pas de manière à décrisper la crise. Vous-mêmes vous avez vu l’anticipation des congés. Et le gouvernement n’a pas profité des 20 jours de congés pour pouvoir au moins négocier avec l’intersyndicale de l’éducation et trouver une solution avant l’ouverture des classes. Maintenant que nous sommes en dehors du processus électoral, nous sommes fondés de tous les droits à relancer le mot d’ordre de grève le lundi 05 janvier 2026. Nous profitons de cette occasion pour demander aux fondateurs des écoles publiques de s’abstenir de toute ouverture d’école qui serait de nature à créer des instabilités de la part des élèves du public qui, ne trouvant pas d’enseignant pour les donner des cours seraient obligés d’aller s’attaquer aux écoles privées », a-t-il lancé.

Cette fois-ci, les hommes de craies grévistes semblent être déterminés à ne rien lâcher. Le professeur de philosophie annonce que même au cas où il serait appelé autour de la table, rien ne va arrêter le mot d’ordre sauf la signature du mémorandum.

« Même si le gouvernement nous appelait autour de la table de négociations pour discuter des points inscrits dans le mémorandum de l’intersyndicale, toujours est-il que la grève va être maintenue. Cette fois-ci on va négocier dans la grève. Tant qu’il n’y a pas une fumée blanche qui va satisfaire les enseignants et les enseignantes de Guinée. La grève s’ouvre lundi, 5 janvier 2026 et les négociations se poursuivent jusqu’à la signature d’un protocole à la satisfaction de la communauté éducative guinéenne », fait-il savoir.

Irrité par ce qu’il qualifie de manque de volonté, le syndicaliste fait des révélations.

« On dit, il faut que les enseignants contractuels passent par le concours pour accéder à la fonction publique. Mais aujourd’hui, on vient de recruter 1615 fonctionnaires qui n’ont même pas fait de concours ni le concours des tablettes ni l’évaluation en pratique des classes mais qui sont passés par des méthodes frauduleuses officieuses. Ils ont été engagés le 21 octobre 2025 et pris en charge fin novembre 2025. Pendant ce temps, ces gens contractuels qui sont là depuis 2018 n’ont pas de salaires », a-t-il dénoncé.

Ces donneurs du savoir réclament entre autres la signature du statut particulier des enseignants et les modalités de son application mais aussi l’engagement des enseignants contractuels communaux non retenus, les omis plus les enseignants contractuels de Conakry.

Mamadou Mouctar SYLLA

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