Musellement de la presse en Guinée : des journalistes montent au créneau à la veille de la journée internationale de la presse

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Depuis 6 mois maintenant, la presse guinéenne fait face à un musellement. Cela a conduit à la perte de plusieurs emplois.

En prélude à la célébration de la journée internationale de la presse, notre rédaction a tendu son micro à des responsables de Rédaction dont les ondes sont brouillées.

Mamadou Oury Diallo, responsable de FIM 24 en gestation met en garde le CNRD.

« La presse existera toujours, personne ne pourra détruire cette corporation. c’est le quatrième pouvoir, donc un autre pouvoir ne peut pas le détruire, il peut vouloir le marcher dessus, ils peuvent vouloir détruire les hommes qui font carrière dans la corporation, mais ils ne peuvent pas détruire la corporation. La preuve est que, Lansana Conté, avant lui Sékou Touré, les Dadis, les Alpha Condé, il y a des journalistes qui sont passés par la prison, il y a d’autres dont les carrières ont été brisées, il y en a qui ont été tués, il y en a qui ont disparu (…). Mais la presse leur survivra. Et la presse sera là pour parler de leur gestion. J’aurai voulu que cette journée du 3 mai soit une journée d’actions, d’autres voudront que ce soit une journée sans presse, mais moi je pense qu’on devra faire une grande synergie, pour continuer à dénoncer, à attirer l’attention des autres au bout du monde qui sont en train de célébrer cette journée, de leur faire savoir qu’il y a un autre coin dans le monde où c’est complètement la catastrophe. Ça aurait été plus impactant, mais malheureusement on n’a aucune annonce venant de l’URTELGUI. Donc, chacun ne peut faire ce qu’il pourra, selon le support journalistique qu’il a à sa disposition. Notre Radio est brouillée, mais on a d’autres supports », a indiqué Mamadou Oury Diallo.

Traversant aussi des moments difficiles, Sékou Keïta, rédacteur en chef à Djoma médias interpelle HAC.

« La HAC est aujourd’hui devenu une déception. Une déception, dans ce sens qu’aujourd’hui, la solution est devenue le problème, elle a la main légère quant il s’agit de sanctionner, de réprimer. Mais, quand il est question de défendre les médias, malheureusement on se rend compte qu’elle à la main lourde, elle ne se bouge pas, elle est plus ou moins amorphe, elle ne se bouge pas comme il le faut, et c’est vraiment dommage. L’appel pressent que je lance à l’endroit de l’institution, c’est de se réveiller, de comprendre que son boulot consiste aussi à protéger les médias, et qu’en jouant pleinement son rôle il rentrera dans l’histoire. Là, je parle du président de cette institution, que l’histoire retiendra, qu’à un moment il y a qu’à même cet homme qui s’est levé et qui s’est battu pour que le droit des uns et des autres soit respecté. Mais s’il ne le fait pas, à cette allure ça risque vraiment d’être une déception », a-t-il lancé.

Hadjiratou Bah

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