Mon jour, Mes droits » : la voix des Enfants retentit au Village d’Enfants SOS de Conakry 

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La célébration en différé de la Journée internationale des droits de l’Enfant a réuni, ce samedi 22 novembre 2025, au Village d’Enfants SOS de Conakry situé à Entag Nord, dans la commune de Tombolia, de nombreux Enfants, encadreurs et responsables institutionnels.

Autour du thème « Mon jour, Mes droits », plusieurs activités artistiques — concours de mots, slams, scènes de théâtre — ont mis en lumière la lutte contre la déscolarisation, la traite et toutes les formes de violences faites aux Enfants.

Dans une atmosphère empreinte de fierté et de sensibilité, Mariame Yattara, porte-parole des Enfants, a livré un discours de bienvenue à la fois émouvant et engagé.

« C’est avec beaucoup de fierté et d’émotion que je prends la parole aujourd’hui… Nos droits ne sont pas quelque chose que l’on nous promettra demain. Nos droits sont pour aujourd’hui ! », a-t-elle rappelé avec conviction, insistant sur la nécessité de protéger l’Enfant « de ce qui fait peur, maintenant », de garantir son droit à l’avis, à l’apprentissage, au jeu et à l’épanouissement.

Dans un message fort adressé aux autorités, elle a plaidé pour une réduction drastique des violences, abus et exploitations : « Nous avons besoin de votre aide pour être en sécurité… Je rêve d’un monde où “Mon jour, Mes droits” est vrai chaque jour. »

Prenant la parole à son tour, Faya Touré, chargé des questions de l’enfance dans la commune de Matoto, est revenu sur l’historique des droits des Enfants, rappelant leur élaboration dès 1945 et leur ratification en 1985.

Il a souligné les efforts de l’État à travers la création d’un département dédié à l’Action sociale, à l’Enfance et aux Personnes vulnérables, appuyé par une direction spécifique chargée de l’enfance.

Il a également mis en avant la nature transversale de la protection de l’enfance :

« L’OPROGEM s’occupe du volet sécuritaire, mais la justice, la santé et plusieurs partenaires comme SOS Villages d’Enfants accompagnent l’État dans cette mission essentielle. »

La voix institutionnelle s’est renforcée avec l’intervention de la capitaine Kadiatou Magassouba, représentante de la Directrice générale de l’Office de Protection, Genres, Enfance et Mœurs (OPROGEM).

Elle a rappelé le rôle central de son institution : « Nous protégeons les Enfants contre les maltraitances, les abus d’autorité, les viols et autres… OPROGEM existe sur toute l’étendue du territoire national pour défendre les Enfants en conflit avec la loi. »

Encourageant les plus jeunes à briser le silence, elle a lancé cet appel poignant, vivement applaudi : « Enfants, dénoncez ceux qui vous veulent du mal. Vous serez protégés. Quittez le silence : la loi existe pour réprimer ces pratiques. »

Cette journée, marquée par l’expression libre des Enfants et l’engagement des acteurs institutionnels, a rappelé la nécessité de poursuivre les efforts pour garantir à chaque Enfant en Guinée un environnement protégé, équitable et propice à son épanouissement.

Une célébration hautement symbolique qui réaffirme que les droits des Enfants ne sont pas une option, mais une responsabilité collective.

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