Massif du Fouta Djallon : le ministre de l’Energie lance l’atelier de validation des outils de gestion du programme régional d’aménagement intégré

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A la suite d’une conférence internationale sur les sols tenue en 1959 à Dalaba (Guinée), la communauté internationale a reconnu la nécessité d’une démarche régionale pour l’aménagement intégré du Massif du Fouta Djallon (MFD).


C’est dans ce contexte que les acteurs concernés venus des pays de la Sierra Léone, du Burkina Faso, de la Guinée Bissau ou encore du Sénégal, se sont donnés rendez-vous à Conakry, pour un atelier de trois (3) jours. Objectif, contribuer à la sensibilisation et à la mobilisation des États membres sur les enjeux et les défis liés à la préservation du massif.
C’est le Ministre de l’énergie et l’hydraulique qui a officiellement lancé les travaux ledit atelier ce mercredi, 11 septembre 2024 dans un réceptif hôtelier de la capitale.


Cette initiative qui s’inscrit dans la mise en œuvre des Ressources en Eau de la CEDEAO, cadre avec la Politique Régionale de l’Environnement et de la Décennie internationale de l’action  » l’eau pour le développement durable 2018-2028. Il s’agira durant ces assises, de recueillir, harmoniser et fédérer de façon participative et inclusive les différentes préoccupaénergétique onomiques et de l’agriculture à la CEDEAO, a souligné que cet atelier « est une opportunité pour les acteurs que nous sommes, de sceller un nouveau pacte de solidarité, dans une démarche de co-construction et d’une collaboration inclusive pour la mise en place d’une coalition régionale autour d’une vision et d’un programme fédérateur conformément aux recommandations du Sommet de l’Eau de Dakar en 2022 et reprises dans la déclaration de Labé. C’est aussi une étape importante dans la prise en commun, la charge opérationnelle du Programme Régional d’aménagement intégré du Massif du Fouta Djallon depuis son transfert acté en octobre 2018 à la CEDEAO », a dit Mme Massandjé TOURE, mentionnant que les ressources en eau du massif du Fouta alimentent plusieurs fleuves et rivières de la sous-région ouest-africaine.


Au cours des décennies écoulées indique le Directeur du Centre de Gestion des Ressources en Eau (CGRE), un certain nombre de menaces se sont conjuguées pour mettre en danger les ressources naturelles du massif, et qui ont contribué à diminuer la valeur comme source d’eau(…). C’est pourquoi les questions liées à l’eau dira M. KOUAKOU Alexis KOUASSI, sont assurément au cœur de la problématique de la préservation et de la gestion durable du massif du Fouta Djallon.
« Le Centre de Gestion des Ressources en Eau (CGRE) de la CEDEAO qui est basé à Ouagadougou au BurkinaFaso, s’est tenu longtemps comme force à engager les défis. Point focal de la CEDAO au sein du projet du massif du Fouta Djallon pendant longtemps, il a joué un rôle moteur dans le processus qui concerne ledit programme, de l’union africaine à la CEDEAO. En tant qu’organe exécutif du cadre permanent de coordination et de suivi de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau en Afrique de l’Ouest, dans lequel participent tous les organes du bassin de la région, le CGRE a toujours mobilisé des organismes du bassin, dont les fleuves sont originaires du massif du Fouta Djallon, pour soutenir les activités du programme régional de ce massif. Le CGRE a également initié et réalisé les activités en faveur de ce massif, notamment: l’élaboration de la place de l’eau du massif du Fouta Djallon qu’il a réalisé en 2017(…) », a-t-il mentionné.


La préservation du patrimoine du massif du Fouta Djallon, à en croire le Ministre Aboubacar Camara, constitue de nos jours, l’essentielle de la vie dont sa situation actuelle préoccupe bon nombre de Guinéens, mais aussi des pays frères.
« Je ne veux pas tenir de discours. Vous savez quand on voit un peu ce qui se passe dans cette région, je me dis que l’heure n’est plus au discours. J’aurais même souhaité que cet atelier se tienne au Fouta, pour que vous voyez de vue su ce qui se passe là. Quand vous partez aujourd’hui dans ce massif, l’ensemble des pays de la sous-région que ce soit le Mali, le Niger, le Nigeria, la Guinée, nous sommes tous frappés par les inondations. Et par endroit c’est la sécheresse. Est-ce que l’heure est au discours? Je me dis non. C’est pour cela que je remercie la CEDEAO, à travers sa représentante qui est assises ici, qui s’est battue avec les autres parties pour organiser cet atelier de validation des outils pour la mise en œuvre des programmes (…). Je plaide donc que la CEDEAO prenne en compte, la répartition des rôles et des responsabilités des pays où se trouvent ces patrimoines, telle que l’OMVS, le massif du Fouta(…) », a dit le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, regrettant l’action anthropique qui continue de dégrader considérablement le couvert végétal du massif du Fouta.
« Il y a encore 5 à 10 ans en arrière, quand vous traversiez Fouta, c’est la viande de brousse que vous voyiez. Mais aujourd’hui, d’ici au Fouta, ce sont des sacs de charbon de bois. C’est pourquoi nous ne devons pas nous compliquer la tâche en concevant des projets compliqués. Commençons par des projets faciles, acceptables et à moindre coût, pour que nos communautés soient directement impactés(…). C’est sur ces mots que je déclare ouvert cet atelier de validation « , a-t-il confié devant son homologue ministre de l’Environnement et du développement durable, la représentante de la FAO et les acteurs concernés venus de la Guinée et d’ailleurs.
A rappeler que ces travaux sur l’atelier officiellement ouvert ce mercredi, prendront fin le vendredi, 13 septembre 2024.

Sâa Robert Koundouno
(+224) 620-546-653

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