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Construite à l’époque coloniale pour accueillir entre 240 et 300 détenus, la maison centrale de Conakry compte à ce jour, 2008 pensionnaires, pour un nombre limité de cellules, soit une surpopulation carcérale de 700%.
Ces prisonniers sont suivis par un personnel de santé, composé de 16 personnes, dont quatre médecins et 12 infirmiers. Ils sont repartis en quatre équipes, qui travaillent tous les jours.
Ces chiffres ont été révélés par le régisseur de la maison centrale en personne. C’était en marge de la troisième journée de consultations gratuites en faveur des détenus de cette maison carcérale.
« Nous avons plusieurs spécialités représentées aujourd’hui dont la dermatologie, la psychiatrie avec docteur Soumaoro qui va consulter les 58 malades mentaux que nous avons dans l’enceinte de la maison centrale. Une équipe Gynéco qui va consulter les 89 femmes de la maison centrale. Nous avons une équipe pédiatrie, une équipe de dermatologie et une équipe de médecine générale qui va voir le quartier des mineurs où nous avons environ 216 mineurs. Une autre équipe de cardiologie, de diabétologie et de médecine générale qui va voir environ 112 personnes âgées de plus de 65 ans que nous avons ici. Les autres équipes pneumo, psychiatrie, médecine générale sont repartis dans les couloirs pour voir le reste des détenus », a-t-il déclaré à cette occasion.
À en croire le médecin légiste Dr Thierno Saadou 1 Diallo, c’est suite à la présence élevée de la pathologie carcérale notamment la gale, les problèmes buccodentaires, le problème de paludisme et autres pathologies, que cette démarche a été entreprise, grâce à un appui du département de tutelle.
Justement avec la présence élevée de la gale, le régisseur a annoncé des journées de désinfection des cellules d’autant plus que la gale ne se soigne pas seulement avec le patient. « il faut aussi soigner le milieu », a-t-il lancé.
En ce qui concerne les détenues femmes, les pathologies les plus fréquentes sont les IST, le paludisme l’hypertension artérielle ainsi que le problème de vue.
D’après lui, la surpopulation carcérale est un facteur majeur de l’exacerbation de ces pathologies au niveau de la maison centrale. Il assure toutefois que les cellules seront dans les prochains jours, désengorgées, avec à la rénovation et à l’extension de la prison.
« Très bientôt, cette surpopulation carcérale va être réduite mais elle ne sera pas totalement réduite. De nos jours nous sommes à une surpopulation carcérale de 700%. Nous estimons qu’avec l’utilisation de deux blocs, nous allons baisser peut-être à 300 ou a 200 et quelque pour cent », dit-il.
Avec la détermination des médecins, Docteur Thierno Saadou 1 Diallo, assure que 500 à 600 détenus seront touchés aujourd’hui.
« Nous avons des médicaments de nos parrains que nous avons installés au niveau de la pharmacie de la maison centrale. Chaque équipe qui consulte va prescrire, et les patients que nous allons voir vont se diriger à la pharmacie pour se faire servir les médicaments ensuite ils vont regagner leurs cellules respectives », a-t-il martelé.
À noter que de novembre 2023 à nos jours, soit ça six mois, maintenant, la maison centrale de Conakry n’a enregistré aucun cas de décès.
Alhassane Fofana