Lutte contre les cliniques clandestines : Vers la normalisation des structures sanitaires privées en Guinée

il y a 6 heures 36
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Plus de 1 400 établissements de santé sont comptabilisés à ce jour en Guinée, selon le ministère de la Santé. Si les uns sont dans les normes, les autres, par contre, évoluent dans la clandestinité ou dans l’illégalité. C’est pourquoi, le département de la Santé a décidé de mener une lutte farouche contre les cliniques clandestines.

Ainsi, pour faire le point sur cette situation, les responsables du Comité technique national de lutte contre les pratiques médicales et paramédicales illégales veulent vulgariser les normes et procédures de création et d’exploitation des structures sanitaires privées.

Au cours d’une rencontre tenue à Conakry, le Dr Capitaine Aly Badara Camara, président dudit comité, a expliqué le processus à suivre pour s’établir dans le secteur privé.

« Il faut obligatoirement obtenir un agrément de création et d’exploitation, délivré uniquement par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Entre la création et l’exploitation, la structure ainsi créée fera l’objet d’une visite de conformité. Les services techniques du ministère de la Santé s’assureront que les conditions liées aux infrastructures, aux équipements et à la disponibilité des ressources humaines compétentes soient respectées, le tout pour le bien de la population qui viendra solliciter les soins à ce niveau », a-t-il indiqué.

Selon la cheffe de section Normes et Agrément à la Direction Nationale des Établissements Hospitaliers Publics et Privés du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, l’article 5 précise que l’agrément de création ne donne pas automatiquement droit à l’exploitation.

« Chaque type de structure a un paquet d’activités qui lui est dédié. Si le demandeur ne maîtrise pas ce paquet d’activités correspondant au type de structure qu’il a choisi, cela posera problème lors de la visite de conformité que nous effectuerons. La demande qu’il enverra sera examinée en fonction du dossier de création reçu. Mais lors de la visite de conformité, si nous constatons que le projet médical déposé n’est pas conforme à ce qui est observé sur le terrain, nous invaliderons la visite. Tant que la structure ne respecte pas les normes et procédures éditées par le ministère de la Santé, nous ne pourrons pas délivrer l’agrément d’exploitation. Comme le dit l’article 5, l’agrément de création ne donne pas automatiquement droit à l’exploitation », a précisé Dr Aïssatou Barry.

Ainsi, dans les prochains jours, ces normes et procédures de création et d’exploitation des structures sanitaires privées pourront être vulgarisées dans toutes les régions via les représentants de la société civile. Ce travail se fera en collaboration avec des entités telles que le Bureau National du Réseau des Organisations Sanitaires Privées Associatives et Professionnelles de Guinée, ainsi que la coordination et les différentes plateformes de ces entités auprès des praticiens du secteur privé de la santé.

Lire l'article en entier