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Fondé en 2008 et situé au quartier Sambaya, dans la commune urbaine de Kindia, le Groupe Scolaire Privé REZEAU, une école caritative soutenue par l’Association pour la Scolarisation des Enfants de Sambaya (ASES), traverse une période critique. Accueillant plus de 600 enfants, dont des orphelins et des élèves issus de familles vulnérables, l’établissement fonctionne désormais sans parrainage depuis la pandémie du Covid-19. Face à cette situation préoccupante, la fondatrice et les enseignants, interrogés par un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture, lancent un cri de détresse à l’endroit des autorités et des partenaires humanitaires.
Le Groupe Scolaire Privé (GSP) REZEAU a été créé en 2008 pour accueillir des enfants orphelins ou issus de familles démunies. Ce projet humanitaire est porté par l’Association pour la Scolarisation des Enfants de Sambaya (ASES), fondée par Madame Aïssatou Dioum Baldé, avec le soutien d’un couple dd Français résidant autrefois à Nantes, en France. Mais aujourd’hui, l’établissement, qui bénéficie plus de soutien technique et financier, en a urgemment besoin pour son bon fonctionnement.
Aïssatou Dioum Baldé, fondatrice du GSP REZEAU, explique la genèse de ce projet.

« J’ai fondé cette association en 2008 dans le but de permettre aux enfants issus de familles défavorisées d’avoir accès à une éducation de qualité. Dans notre pays, les écoles privées sont souvent inaccessibles pour une grande partie de la population. Beaucoup d’enfants rêvent de fréquenter une école privée. C’est pourquoi j’ai décidé de créer cette structure pour leur offrir cette opportunité et leur permettre d’être fiers de leur parcours scolaire », a-t-elle déclaré.
Poursuivant, madame Aïssatou Dioum Baldé est revenue sur l’augmentation du nombre des pensionnaires de l’école, au fil des années. « Au départ, nous avons commencé avec 50 élèves. Grâce au soutien du couple français Jean-Luc et Ludu REZEAU, basé à Nantes, nous avons pu étendre nos activités. Ce couple finançait entièrement l’association. Ainsi, chaque année, nous accueillions plus de 800 élèves. Toutefois, cette année, à cause des difficultés que nous rencontrons, nous avons dû nous limiter à 600 élèves. Et parmi eux, nombreux sont ceux qui ne paient pas les frais de scolarité : les orphelins ainsi que les enfants des familles les plus vulnérables. Certains paient seulement 10 000 GNF par mois, tandis que ceux en 6e année, où nous arrivons à générer un léger revenu, paient 70 000 GNF. Même ce montant est difficile à réunir pour de nombreux parents », a fait savoir la fondatrice.
Par ailleurs, elle insiste sur l’importance de préserver cet établissement. « Si nous devions fermer cette école, ce serait un drame non seulement pour les familles, mais aussi pour le quartier et pour le pays. Nous avons aujourd’hui une majorité de filles inscrites et nous faisons la promotion de l’éducation des jeunes filles. D’ailleurs, dans presque toutes les classes, les cinq premières élèves sont généralement des filles. Nous en sommes fières. Mais aujourd’hui, le groupe scolaire REZEAU est sans parrain. Cela met en péril l’avenir de ces enfants. C’est pourquoi nous lançons un appel urgent à l’UNICEF, aux institutions humanitaires, ainsi qu’au ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, afin de nous venir en aide » a – t- elle sollicité.
Le personnel enseignant, lui aussi, partage cette inquiétude. Diaka Doumbouya, enseignante au sein du GSP REZEAU, témoigne avec émotion.

« Nous enseignons ici principalement par compassion, car les élèves que nous avons sont majoritairement orphelins. Nous travaillons depuis longtemps avec Madame Dioum Baldé et le directeur, et même sans rémunération, nous restons engagés. Nous aimons ce que nous faisons. J’adresse un appel aux autorités guinéennes et à toutes les personnes de bonne volonté pour qu’elles nous aident à maintenir ces enfants à l’école. Beaucoup d’entre eux sont motivés et performants. Le collectif enseignant fournit un travail acharné », a témoigné Madame Doumbouya enseignante au GSP REZEAU.
De son côté, le directeur de l’établissement, Abdoulaye Diallo, apporte des informations sur la structuration pédagogique de l’école. « Actuellement, nous avons 15 groupes pédagogiques, de la maternelle jusqu’à la 6ème année, avec un effectif total de 618 élèves, dont la majorité sont des filles. Aux examens, nous avons toujours obtenu d’excellents résultats, avec un taux de réussite dépassant les 90 %. Cela, grâce au dévouement de nos encadreurs, qui sont au nombre de 15, dont 10 femmes» a indiqué le directeur Abdoulaye Diallo .
À ce jour, le GSP REZEAU continue de fonctionner avec des moyens limités, principalement grâce aux efforts de la fondatrice depuis l’arrêt du parrainage consécutif à la pandémie de Covid-19. Une charge devenue trop lourde pour l’association.
Pour toute aide ou contribution, veuillez contacter le numéro de téléphone 00224 622 39 62 70
Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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