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Il se croyait tout permis. Alors qu’il ne se devait pas. Quand on occupe une position enviable au sommet de l’Etat, il n’y a pas d’excuses, ni de justifications à la bêtise. Que ce soit dans les faits et en parole. Car, conviennent tous, elle entraîne toujours des polémiques qui démonétisent la parole publique portée par les autorités du pays. Et c’est bien de cela qu’il s’agit concernant la sortie aux allures d’aveu du Préfet de Kankan. Un attitude rétrograde enfin sanctionnée par sa hiérarchie qui le suspend dans un communiqué rendu public ce 07 octobre 2024. Le parquet de Kankan qui n’a pas fait dans l’anticipation, avait, dans une sortie totalement décalée, rappelé à la hiérarchie qu’il ne faut pas laisser passer de telles bêtises. La bêtise, c’est quand le militaire improvisé administrateur affirme, sans barguigner, avec un air goguenard, lors de l’inauguration d’une statue à l’effigie du Président de la transition dans la ville de Kankan, que quiconque va dégrader cette nouvelle stèle aura un sort similaire au celui de Dr Diabaté. C’est le nom du pédiatre en chef de l’hôpital régional de kankan, décédé en prison alors qu’il attendait son jugement, après son arrestation pour avoir mis le feu à l’effigie du chef de l’Etat.
La déclaration de Kandja Mara sonnait alors comme une mise en garde sérieuse contre tous ceux qui tenteraient de moufter contre le pouvoir militaire. Pis, il fait savoir que la peine pour les intéressés sera la mort. Mettant ainsi sérieusement en doute les précédents communiqués des autorités judiciaires et civiles sur les cas de décès et d’enlèvement qu’il y a eu dans le pays.
Ironie du sort, c’est plutôt lui qui est frappé avec le retour imprévisible du bâton. Sa prédiction dangereuse, insensée et inopportune, se retourne contre lui. Il va la payer au prix de sa carrière, probablement. Et devrait être amené à dire ce qu’il sait de la mort de Dr Diabaté, sachant que celui-ci était gardé au gnouf dans une prison qui se trouve dans une zone qui relève de sa juridiction.
Pour dire vrai, la suspension était nécessaire. Les militaires ont à cet effet bien agi. Mais qu’ils ne lâchent pas les baskets au préfet qui délite, jusqu’à ce qu’il avoue sa forfaiture et la paye au prix de son poste et de sa liberté.
Mognouma