Kankan : les femmes excédées par la cherté des prix sur le marché

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Deux ans après la prise du pouvoir par le CNRD, le gouvernement guinéen ne parvient toujours pas à stabiliser les prix sur le marché.

Partout dans le pays, les populations sont confrontées à une hausse du prix des denrées de première nécessité.

À l’occasion de l’an 2 du CNRD, ce mardi 5 septembre 2023, de nombreuses femmes ont exprimé leur mécontentement par rapport à cette situation, qui fait que certaines familles ne parviennent plus à avoir trois repas par jour.

Kadé Condé, vendeuse de gâteau, qui a accepté de se prêter à nos questions a confié que le sac de farine qui était à 350 mille est revendu présentement à 420 mille.

« Franchement tout est cher, la Guinée est devenue difficile. Les gens sont fatigués. S’il peut regarder les marchés un peu, ça nous fera plaisir. Le sac de farine qu’on achetait à 350.000 GNF, est vendu maintenant à 420.000 GNF », a-t-elle dénoncé.

Fanta Camara, vendeuse de brochettes évoque la cherté des prix.

« Il y a eu une augmentation du prix de la viande. Un kilogramme de viande à 55.000 GNF. Cela nous crée des difficultés. Nous souffrons sur ce point. La consommation de la viande est devenue difficile, mais nous remercions Dieu la vente se passe un peu bien », a-t-elle laissé entendre.

Pour Fanta Traoré, vendeuse de beignet, la venue de Mamadi Doumbouya n’a fait qu’empirer les choses, car tout est devenu cher.

« Depuis la prise du pouvoir par Mamadi Doumbouya, si c’est pas la souffrance c’est la souffrance les choses sont chères au marché. Moi je vends des galettes, auparavant on achetait un kilogramme de maïs à 5 000 GNF mais en ce moment, un kilogramme est vendu à 10.000 GNF, sucre 10.000 GNF, le prix de l’huile est cher. Nous lui demandons de penser aux femmes pour que Dieu puisse atténuer nos souffrances », a-t-elle souligné.

Le gouvernement avait promis que le repos biologique n’allait pas affecté l’approvisionnement du poisson sur le marché, mais c’est le contraire selon Kankou Doumbouya, ménagère.

« Pour le moment, il n’y a aucun changement au marché, les choses qu’on achetait à 500 GNF sont montées à 1000 GNF. On nous avait dit que la suspension de la pêche pour le repos biologique n’allait pas avoir un impact sur l’approvisionnement. Mais la cherté du prix des poissons nous empêche de nous en procurer… Les gens se plaignent beaucoup, si tu veux que ta famille mange une bonne nourriture, il te faut rajouter de l’argent sur la dépense », dénonce-t-elle.

Cheick Mamady Condé, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com à Kankan

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