Guinée : un an de silence forcé pour des médias privés fermés par les autorités

il y a 7 heures 38
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22 mai 2024 – 22 mai 2025. Ce jeudi marque une date douloureuse pour la liberté de la presse en Guinée : un an jour pour jour depuis la fermeture de plusieurs médias privés, parmi les plus influents du pays. Le 22 mai 2024, les autorités guinéennes ont retiré les agréments des grands groupes : FIM, Espace et Djoma.

Cette décision, officiellement motivée par un supposé non-respect des cahiers des charges, a immédiatement suscité un tollé général au sein de l’opinion publique et des organisations de défense de la liberté de la presse.

La fermeture a brutalement mis au chômage des centaines de professionnels. Depuis douze mois, plus de 800 journalistes et techniciens se retrouvent sans emploi, certains contraints de survivre grâce au soutien de leurs proches.

Un an après, aucune perspective de réouverture ne semble à l’horizon, malgré les nombreuses tentatives de médiation et les actions de plaidoyer. Toutes sont restées sans effet.

Ce triste anniversaire coïncide avec la tenue, à Conakry, d’un Forum sur l’avenir de la presse en Guinée, organisé par la Haute Autorité de la Communication (HAC). Une rencontre qui, loin de susciter l’espoir, a été perçue comme une occasion manquée.

L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a regretté que la question cruciale du rétablissement des médias fermés n’ait pas été abordée de manière concrète. RSF souligne que lors de l’ouverture du forum, le Premier ministre Amadou Oury Bah s’est contenté d’évoquer des « tensions » entre le gouvernement et la presse, tout en exprimant sa volonté de « faire émerger de nouvelles dynamiques ». Il a soigneusement évité de se prononcer sur le sort des médias suspendus.

Même réserve du côté de Boubacar Yacine Diallo, président de la HAC, qui s’est exprimé pour la première fois sur le sujet. Il a expliqué son long silence par la saisine de la Cour suprême par les dirigeants des médias concernés, précisant que le dossier oppose désormais ces derniers à l’agent judiciaire de l’État.

« Tant que la Cour ne s’est pas prononcée, personne ne peut intervenir », a-t-il déclaré.

En attendant une décision judiciaire, le paysage médiatique guinéen reste amputé d’une partie essentielle de sa voix.

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