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Lors d’une conférence de presse tenue au siège du porte-parolat à Kaloum ce jeudi 22 mai 2025, le gouvernement guinéen a expliqué en détails les raisons du retrait de permis miniers à environ 150 sociétés. Deux membres clés du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Transports et porte-parole du gouvernement, ainsi que le Général Amara Camara, ministre Secrétaire général de la Présidence, ont pris la parole pour clarifier cette mesure controversée.
Manquements graves au Code minier guinéen
Le ministre Ousmane Gaoual Diallo a justifié la décision par le non-respect du Code minier par les entreprises concernées. « La plupart des permis sont en état de manquement au regard du Code minier », a-t-il déclaré. Il a cité plusieurs articles du Code, notamment l’article 3 (droit de propriété de l’État), l’article 34 (délai de démarrage des activités), l’article 77 (renouvellement), l’article 82 (fin des titres), et l’article 88 (motifs de retrait). Selon lui, « aucun permis n’a été retiré sans justification ».
Respect de la légalité administrative et des formes
Le Général Amara Camara a précisé que les formes juridiques ont été rigoureusement respectées. « Un permis d’exploitation ou de concession, délivré par décret, doit être retiré par décret ; un permis de recherche, attribué par arrêté, doit être retiré par arrêté », a-t-il expliqué. Il poursuit en soulignant qu’il «s’agit d’éviter tout conflit juridique ou vice de procédure, dans le strict respect du parallélisme des formes prévu par la loi.».
Le gouvernement insiste sur le caractère stratégique de cette opération. Selon le Général Camara, « ce n’est pas une mesure punitive, mais un exercice de reconstruction et de transparence ». L’État entend mieux contrôler l’attribution des permis et éviter les pratiques spéculatives. Les permis retirés sont versés dans la réserve de l’État, avec pour objectif de « s’assurer qu’ils bénéficient à tous les Guinéens, et non à une minorité ».
Que deviendront les emplois perdus ?
Le gouvernement reconnaît l’impact social de ces retraits sur les travailleurs. Des groupes de travail sont mis en place pour envisager la réorientation des emplois, même si aucune solution immédiate n’a encore été présentée. Les entreprises peuvent contester la décision en justice, ce que le gouvernement dit respecter pleinement. « La plainte est un droit », a affirmé Ousmane Gaoual Diallo, en insistant sur l’engagement de l’État à respecter l’état de droit.
En réponse aux soupçons de complicités administratives, le gouvernement a annoncé l’ouverture d’enquêtes internes. « Les fonctionnaires impliqués dans des fautes seront sanctionnés », a assuré Gal. Amara Camara.