Guinée : les acteurs des médias autour de la problématique des médias et de l’information à l’ère de l’intelligence artificielle

il y a 3 heures 21
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Placée sous le thème : « Les nouvelles frontières numériques de l’information, l’éducation aux médias et à l’information pour l’information d’intérêt public », la semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information a été lancée ce jeudi 24 octobre 2024 à Conakry. Institué par l’UNESCO, cet événement est organisé par le ministère de l’Information et de la Communication à travers la Direction Nationale de la Communication et des relations avec les médias privés.

Durant une semaine, les cadres de l’administration publique, les professionnels des médias et les acteurs de la société civile vont échanger sur la problématique d’accès à une information fiable. Une occasion pour le directeur national par intérim de la communication et des relations avec les médias privés d’exprimer les défis d’accès à l’information auxquels les médias guinéens sont confrontés, notamment avec l’avènement du numérique et l’essor des réseaux sociaux.

« Le paysage médiatique mondial et celui de la Guinée ont subi, et continuent de subir, des bouleversements rapides et profonds. Avec l’avènement des technologies du numérique et l’essor des réseaux sociaux, l’accès à l’information est devenu instantané.

Malheureusement, il y a des dérives liées à la mésinformation, à la désinformation, et aux fake news. Il est donc important que l’éducation aux médias et à l’information soit une réponse à ce défi. Elle permet à chacun d’acquérir des compétences essentielles pour évaluer l’exactitude des faits, comprendre leur contexte et s’assurer qu’ils reposent sur des bases vérifiées.

En organisant cette journée, notre direction ouvre un espace de dialogue et de réflexion entre gouvernants, journalistes, experts et acteurs de la société civile pour partager leurs expériences, identifier les obstacles et proposer des solutions concrètes pour renforcer ce que nous appelons l’éducation aux médias et à l’information », a expliqué Aboubacar Bah.

Prenant la parole, le représentant de l’UNESCO a indiqué que la révolution numérique, qui a permis de faire progresser la diffusion des idéaux démocratiques et la diversité des expressions culturelles, pose aujourd’hui de sérieux défis pour nos démocraties.

Selon lui, les réseaux sociaux favorisent la prolifération de la désinformation et des discours de haine, notamment autour des crises et des conflits internationaux. C’est pourquoi, pour relever ce défi, Mamadou Dian Diallo a exprimé l’engagement de l’UNESCO à accompagner un large public dans le développement de l’esprit critique et l’habitude de croiser systématiquement les sources, afin d’aider les usagers des réseaux sociaux à résister aux pièges et aux raccourcis.

Participants

En déclarant ouvertes ces journées d’échanges, le ministre de l’Information et de la Communication, au nom du président Général Mamadi Doumbouya et du Premier ministre Amadou Oury Bah, a réitéré l’engagement du gouvernement guinéen à œuvrer pour une meilleure éducation aux médias et à l’information.

Fana Soumah a également mentionné les actions menées par son département pour améliorer l’accès des populations à l’information. « Cette semaine mondiale, instituée par l’UNESCO, nous invite à réfléchir et à agir pour que nos citoyens soient mieux armés pour faire face aux défis du numérique. Il est de notre devoir de leur fournir les outils nécessaires pour distinguer les informations fiables des fausses nouvelles.

Pour ma part, je m’engage fermement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer l’éducation aux médias et à l’information dans notre pays. Depuis ma nomination, nous avons entrepris de nombreuses actions pour améliorer l’accès des populations à l’information. Les Radios Rurales de Guinée ont été équipées d’émetteurs et de consoles de dernière génération.

Les autorités publiques, les médias et la société civile doivent unir leurs efforts pour garantir à chaque citoyen guinéen le droit d’accès à des informations fiables et constructives. Au nom du président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, et du Premier ministre, chef du gouvernement, Amadou Oury Bah, je réitère l’engagement du gouvernement guinéen à œuvrer pour une meilleure éducation aux médias et à l’information », a-t-il rassuré.

Le ministre de l’Information et de la Communication Fana Soumah, à droite de la photo

Prenant part à ces échanges, le président de l’Association guinéenne de la presse en ligne (AGUIPEL) a rappelé l’importance de ces journées pour les professionnels des médias. Amadou Tham Camara a également appelé les journalistes à plus de professionnalisme.

« Le paysage médiatique est en pleine mutation avec le développement de l’intelligence artificielle. C’est un bel instrument qui va aider les journalistes dans le traitement de l’information, puisque l’IA peut elle-même rédiger. Mais en même temps, c’est un outil qui doit être utilisé à bon escient. Il y a certes une certaine rapidité dans la recherche de l’information, mais il y a aussi beaucoup d’informations déformées et de faits fabriqués par l’intelligence artificielle, qui peuvent induire le journaliste en erreur s’il ne fait pas attention. C’est pourquoi cette semaine d’éducation à l’information est très importante, car elle permet d’acquérir les outils nécessaires pour accomplir le travail correctement », a-t-il indiqué.

Amadou Tham Camara, président AGUIPEL
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