Guinée : le 38e congrès de la SARAF officiellement lancé

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 le 38e congrès de la SARAF officiellement lancé

Avec la participation d’une vingtaine de pays de l’Afrique francophone et 4 pays européens dont la France et la la Belgique, le 38e congrès de la Société d’anesthésie réanimation d’Afrique francophone (SARAF), a été lancé ce mercredi 23 novembre 2023 à Conakry. L’événement a connu la participation des experts du domaine et les autorités guinéennes.

Organisé sous le thème « Anesthésie Réanimation au cœur du développement du système de santé en Afrique », l’objectif de ce grand événement est de promouvoir les activités dans ce domaine de la médecine, mais aussi amener les jeunes à s’intéresser à l’anesthésie et la réanimation.

Dans son discours de lancement de cette rencontre internationale, Dre Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a fait savoir que cet événement vise à cultiver davantage un esprit de collaboration, de partage de connaissances et d’innovation des principes fondamentaux en faveur de la santé des citoyens. Pour elle, l’anesthésie joue un rôle essentiel dans les champs de santé modernes permettant la réalisation des interventions chirurgicales vitales et la gestion de la douleur post-opératoire.

Dre Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation

La patronne du département de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation affirme qu’en Afrique francophone, cette profession fait face à des défis uniques, mais également à des opportunités exceptionnelles : « Nous sommes témoins d’une évolution rapide des pratiques médicales et de l’émergence de nouvelles technologies dans ce domaine. Cependant, nous devons également relever le défi de garantir l’accès équitable à des services d’anesthésie de qualité dans toutes les régions de notre continent(…), nous avons la ferme volonté et l’ambition de viser au nom de la Guinée dans le domaine de la recherche et de l’innovation. C’est ce qui justifie la présence permanente de mon département à vos côtés en général et dans un colloque international comme celui-ci en particulier. Nous continuerons à soutenir les efforts visant à renforcer la formation des professionnels de l’anesthésie et améliorer l’accès aux équipements et aux médicaments nécessaires et surtout à encourager la recherche dans ce domaine. Il est impératif que nous investissions dans le développement des talents locaux. Formons la prochaine génération de professionnels d’anesthésie capable de répondre aux besoins spécifiques de nos populations. »

Dre Diaka Sidibé n’a pas occulté dans son intervention de déplorer le manque des travaux de recherche de haut niveau dans les pays africains, qui documentent les réalités secteur par secteur dans le but d’éclairer les décisions politiques au service du bien-être des populations. Donc pour elle, la SARAF, à l’instar de bien d’autres sociétés scientifiques en Guinée, vient à point nommé pour répondre à cette problématique et surtout donner des pistes de réflexions sur ce secteur. Elle estime que c’est le moment pour les plus jeunes du métier et les étudiants en médecine de faire des rencontres décisives et de mieux apprendre aux côtés des experts.

«Chers jeunes étudiants, profitez des congrès comme celui-ci sur le haut lieu par essence et par excellence pour vous former, participer à des ateliers et panels enrichissants et pour faire grandir et surtout repousser vos limites et les champs du possible », a-t-elle lancé.

Pr Youssouf Coulibaly, président de la société d’anesthésie-réanimation d’Afrique francophone

Le but général de cet atelier selon Pr Youssouf Coulibaly, président de la société d’anesthésie-réanimation d’Afrique francophone, c’est d’améliorer la pratique d’anesthésie-réanimation au quotidien. « Les grands défis en Afrique sont les ressources humaines de qualité en nombre suffisant. L’anesthésie est une activité contraignante. Le même jour, je peux avoir à faire avec 10 chirurgiens dans la journée. Quand vous faites le ratio aujourd’hui entre anesthésistes et chirurgiens il est en défaveur des anesthésistes. Dans mon hôpital nous sommes 4 anesthésistes pour 38 chirurgiens, le déséquilibre est criard. Pour inverser cette tendance, nous allons promouvoir l’enseignement de l’anesthésie-réanimation à travers la formation des formateurs ».

Pour sa part, Pr Donamou Joseph, médecin anesthésiste-réanimateur, également président du Comité d’organisation de ce 38e congrès de SARAF a indiqué que durant cette rencontre, il sera aussi question de faire l’état des lieux et proposer des solutions pour améliorer la situation de l’anesthésie-réanimation en Guinée.

Pr Donamou Joseph, médecin anesthésiste-réanimateur, président du Comité d’organisation de ce 38e congrès de SARAF

« Par exemple, on sait qu’en Guinée, il n’y pas beaucoup de matériels d’anesthésie et de réanimation, c’est une occasion à travers ce congrès d’en parler pour trouver des stratégies afin d’avoir des appareils pour pouvoir sauver les patients. Au terme de ce congrès, il y aura des conclusions dans le sens de l’amélioration de la pratique, de la formation dans notre pays. On fera l’effort pour susciter l’envi auprès des jeunes pour qu’ils acceptent d’aller se former dans ce domaine qui est important. Sans anesthésie pas de chirurgie et sans anesthésie de sécurité pas de chirurgie de sécurité ».

Il faut noter qu’à l’occasion de cet événement, la ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation, Dre Diaka Sidibé, a annoncé l’octroi des bourses destinées aux femmes anesthésistes et réanimatrices en Guinée.

Pr Dounamou Joseph précise que toutes les femmes intéressées par la spécialité, peuvent postuler pour bénéficier de ces 5 bourses, afin d’aller se former et revenir servir leurs pays de façon efficace.

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