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Guinéennes et Guinéens,
Mes chers compatriotes,
Aujourd’hui, en ce 2 octobre, jour de célébration de notre indépendance, nous nous remémorons le courage et la détermination de nos aînés, de ceux qui ont osé dire non à la domination coloniale en 1958. Nos pères fondateurs, avec un sens inébranlable de justice et d’honneur, ont rejeté l’asservissement pour offrir à la Guinée le droit de se tenir fièrement parmi les nations libres. En ce jour, nous leur rendons un hommage vibrant et éternel pour cet héritage inestimable de liberté et de dignité.
Je pense également, avec une profonde émotion, à tous les martyrs qui, au fil des décennies, ont payé de leur vie pour défendre les valeurs auxquelles nous croyons : la justice, la liberté, et l’égalité. Sous les régimes oppressifs successifs, ces hommes et femmes ont porté haut les aspirations d’un peuple résolu à ne jamais plier face à l’injustice. Leur mémoire doit nous inspirer, et leur sacrifice ne sera jamais vain.
Mes chers compatriotes, alors que nous nous trouvons à un carrefour de notre histoire, le passé nous guide pour affronter les défis du présent. Une nouvelle menace se dresse devant nous : celle d’une junte militaire qui, sous couvert d’une transition, cherche à réinstaurer une dictature. Loin de protéger les intérêts du peuple, ces dirigeants tentent de consolider leur pouvoir en plongeant notre nation dans une ère de répression, d’injustice et de violence.
Nous ne pouvons ignorer la situation économique catastrophique dans laquelle notre pays est plongé. Les routes dégradées, le coût exorbitant des denrées de première nécessité et du loyer pèsent lourdement sur les ménages, alors que dans le même temps, nous assistons à l’enrichissement insolent et illicite des dirigeants de la transition.
Les scandales économiques se multiplient, avec des marchés de gré à gré qui bradent nos ressources nationales, au mépris de tout principe de transparence et d’équité. La justice, pourtant présentée comme la boussole de cette transition, s’est révélée n’être qu’un slogan creux, vidé de tout sens. Un instrument de règlement des comptes politiques.
Les engagements pris devant la communauté internationale, notamment devant la CEDEAO, pour organiser des élections et restaurer l’ordre constitutionnel d’ici au 31 décembre 2024, sont aujourd’hui foulés au pied, menaçant ainsi l’avenir de notre nation.
Nous ne pouvons rester passifs face à cette tentative de confiscation de notre souveraineté, après tant de luttes et de sacrifices pour nos acquis démocratiques. L’histoire nous l’enseigne : la liberté ne s’octroie pas, elle se conquiert. En tant que citoyens de cette nation, il est de notre devoir de nous opposer avec fermeté à toute forme de tyrannie. Nous ne permettrons pas à une poignée d’individus de détruire les avancées pour lesquelles tant de Guinéens ont donné leur vie. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons résister.
Guinéennes et Guinéens,
Chers compatriotes ici et ailleurs,
Je fais donc appel à la résistance pacifique mais ferme de tous les Guinéens, quelles que soient leurs origines, professions ou croyances. Ensemble, dans l’unité et la dignité, nous devons défendre notre avenir, celui de nos enfants, et des générations à venir. La Guinée mérite mieux que l’autoritarisme. Elle mérite une démocratie vivante et respectueuse des droits de chacun.
Notre pays a traversé de nombreuses épreuves, et à chaque fois, nous avons su trouver la voie de l’espérance. Je suis convaincu qu’à nouveau, nous surmonterons cette impasse politique dans laquelle la junte nous a plongée.
Mes chers compatriotes,
Notre pays est éprouvé par plusieurs événements tragiques. En ces moments de douleur et de tristesse, le MoDeL et son président que je suis, tiennent à exprimer leur profonde solidarité et leurs pensées les plus sincères à l’égard des familles guinéennes endeuillées par les récentes catastrophes, qu’elles soient dues aux inondations ou aux tragiques accidents de circulation qui ont touché plusieurs de nos concitoyens à travers le pays.
Nous partageons la peine de ceux qui ont perdu des êtres chers et prions pour le repos des âmes disparues. Nous adressons également nos vœux de prompt rétablissement à tous les blessés. Ensemble, nous surmonterons ces difficultés et bâtirons une Guinée plus sûre et résiliente pour tous.
Je souhaite également exprimer tout mon soutien et ma solidarité aux familles des victimes de cette répression, aux activistes courageux comme Foniké Mengué et Bilo Bah, ainsi qu’à toutes les victimes anonymes, qu’elles soient civiles ou militaires. Leur combat est le nôtre, et nous ne les abandonnerons jamais.
Le MoDeL est et restera aux côtés du peuple. Notre engagement est inébranlable : nous ne cesserons de nous battre pour une Guinée libre, juste et démocratique. Ensemble, unis par une même détermination, nous empêcherons le retour d’une nouvelle dictature.
Chers compatriotes,
Malgré les difficultés actuelles, je garde espoir. Des jours meilleurs nous attendent. En ce jour symbolique, je vous souhaite une joyeuse fête d’indépendance. Restons debout. Restons mobilisés.
Ensemble, nous construirons une Guinée où la justice, la liberté et la démocratie seront les socles de notre société. L’avenir est entre nos mains. C’est possible.
Vive la Guinée ! Vive la liberté !
Aliou Bah, Président du MoDeL