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C’est connu de tous, la presse guinéenne traverse l’un des pires moments de son histoire depuis la libéralisation des ondes obtenue sous le régime de Lansana Conté. Arrestations et emprisonnements de journalistes, restrictions des médias en ligne, brouillages des ondes, retrait des chaînes de télévision des bouquets de diffusion ainsi que des agréments et fréquences de certains médias : la presse guinéenne n’a pas connu de répit depuis le 5 septembre 2021.
Cette situation soulève des préoccupations majeures quant à la liberté de la presse et à l’exercice du journalisme dans le pays, et a entraîné la perte d’emplois dans ces entreprises de presse.
De nombreux employés des médias privés sont au chômage, exposant ainsi leurs familles à une misère généralisée.
La nomination de certains journalistes qui, pour la plupart, se faisaient passer pour des défenseurs de la liberté d’expression n’a pas pu empêcher de mettre les bâtons dans les roues du quatrième pouvoir.
Au début de la transition, quelques actes ont été posés par la junte en faveur de la presse, comme l’octroi de la controversée maison de la presse située à la minière.
Malheureusement, ces cadeaux empoisonnés n’ont été qu’une courte durée, d’autant plus que les trois radios privées dont le taux d’employabilité dépasse la moitié de ce que emploi les 77 que compte le pays. C’est pareil pour les 2 télévisions parmi les 14 autorisées en République de Guinée.
Ce qui prouve qu’en Guinée sous la gouvernance CNRD, la situation de la presse ne s’est guère améliorée, au contraire, les trois ans de gestion du pouvoir par les militaires ont été une descente aux enfers pour les hommes de la plume et du micro.
Pourtant des hommes et femmes journalistes, comme le soldat à la frontière pour défendre sa patrie, ont aussi choisi ce métier pour apporter leur graine de sel dans la construction de l’édifice commun, la Guinée.
Rien ne pouvait, en tout cas si on était dans un pays de droit, si la justice était la boussole qui guide nos actions pendant cette période de transition, justifier que le ciel ne tombe sur les médias guinéens de cette façon.
Nul n’est opposé à ce qu’il y ait un maintien d’ordre dans le milieu de la presse guinéenne, puisque tout n’est pas rose, il faut l’avouer, mais cela doit être comparé à l’esprit des lois qui gouvernent le pays et fondement de la démocratie chèrement acquise en Guinée.
Or, dans certains cas, comme le retrait des agréments et des fréquences, certaines dispositions de la loi ont été violées.
L’article 18 du chapitre IV du cahier de charges, en vigueur fixant les conditions d’implantation et d’exploitation de radiodiffusion et télévision communautaire en République de Guinée, est très clair par rapport aux décisions que doivent prendre les autorités pour sanctionner les infractions mentionnées dans la loi sur la liberté de la presse et l’institution qui doit s’en occuper.
“La HAC peut, lorsque les dispositions de la loi en matière de communication ne sont pas respectées, prendre les mesures suivantes :
-Mise en demeure;
– Avertissement;
– Suspension à temps”.
Le comble de la désolation est que ces mesures interviennent alors que le processus devant aboutir à la mise en place de l’organe d’autorégulation censé mettre fin à cette crise tirait à sa fin.
A en croire le Premier ministre, qui s’est exprimé sur le sujet devant le Conseil national de la transition, la crise s’est exacerbée à cause des débats tenus dans certains médias entre le 2 et le 21 mai, date à laquelle le ministère de l’Information et de la Communication a pris son arrêté retirant les agréments des radios.
L’article Fermeture des médias privés : le comble de la désolation est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.