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Le coordinateur national du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), Abdoul Sacko, a livré son analyse sur le rapport d’évaluation des partis politiques publié cette semaine par le Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD). Même s’il note des aspects positifs dans la démarche, Abdoul Sacko exprime des inquiétudes.
Pour cet activiste de la société civile, l’évaluation des partis constitue un levier utile pour le renforcement des formations politiques, mais il désapprouve le fait qu’elle soit conduite sous un régime de transition.
“C’est un bon produit dans un emballage qui ne donne pas envie de consommer. Malheureusement, cette évaluation est menée par des autorités qui ne montrent pas l’exemple en matière de respect des lois, des règles du jeu et de la parole donnée. Inutile de rappeler ici que les autorités actuelles ont accédé au pouvoir en dehors des normes démocratiques prescrites par la loi”, a-t-il déploré.
Abdoul Sacko regrette que les dirigeants actuels privilégient davantage la répression et l’intimidation au lieu du respect de la loi et du dialogue, qui sont pourtant nécessaires pour instaurer la compréhension et la confiance.
Il note toutefois un aspect positif dans cette démarche, c’est notamment le délai de suspension ou d’observation accordé aux partis politiques mis sous observation, qui pourrait être prolongé jusqu’à ce qu’un contexte de légitimité ou de consensus soit rétabli.
Quant à la lutte contre l’ethnocentrisme au sein des partis politiques, le coordinateur du FFSG reconnaît son importance mais appelle à la prudence. Il estime que ce combat pourrait plonger le pays dans un jeu d’équilibre ethnique institutionnel, tant sur le plan administratif que dans d’autres structures publiques. “Cela peut vite devenir complexe si cela n’est pas encadré par des critères axés sur la compétence, l’engagement citoyen et l’intégrité”, a-t-il souligné.
Abdoul Sacko met en garde contre la prolifération des discours sur l’ethnie venant des décideurs. Il craint que cela ne favorise une forme de médiocrité et de chantage régionaliste, exploitée par certains groupes d’influence au détriment du progrès et de la stabilité du pays. “L’excès de discours sur l’ethnie, sans actions concrètes, pourrait s’avérer plus nuisible qu’utile pour l’unité nationale”, a-t-il averti.
L’article Evaluation des partis politiques : “Elle est menée par des autorités qui ne donnent pas l’exemple”, selon Sacko est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.