À l’écoute des anciens : « Mantoun », un roman autobiographique entre racines profondes et leçons de vie

il y a 3 heures 31
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Écrit autour de dix (10) axes, l’auteur Sama Hippolyte Batoumbla Camara, doctorant en sciences de l’information et de la communication en France, nous ouvre les portes de son passé avec sincérité et sensibilité.

Entre racines culturelles, souvenirs d’enfance et réflexions sur les valeurs humaines, ce récit autobiographique de 105 pages résonne comme un appel à se reconnecter à l’essentiel. La laïcité, la tolérance, la transmission et l’amour familial, sont des piliers de ce roman Mantoun, dédicacé ce samedi, 06 septembre 2025, à la faveur d’une cérémonie organisée à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) de Kountia.

« Nos racines ne sont pas des chaînes, mais des ponts, des tremplins. » C’est par cette puissante déclaration que Sama Hippolyte Batoumbla Camara évoque le sens profond de son ouvrage. En titrant son livre « Mantoun » nom traditionnel de son village natal Bigori, l’auteur ancre immédiatement son récit dans un terreau culturel solide. Pour ce journaliste de formation et chercheur en sciences de l’information et de la communication, il est impossible d’évoluer sans connaître ses origines.

« Ce roman, pour quelqu’un qui a une grande réflexion et qui a une passion pour la lecture, s’il entre en contact avec, ça peut l’aider sur la connaissance de ses origines.


Pour moi, comme je l’ai dit, les jeunes aujourd’hui, nous sommes plus liés à la technologie. C’est ce qui fait qu’on est tellement hyper connecté entre griffes qu’on perd l’essentiel, c’est-à-dire nos valeurs, les valeurs humaines : par exemple, la tolérance, l’amour entre frères.. », a confié l’auteur.

Avec une écriture volontairement simple et épurée, Mantoun revient sur l’enfance de l’auteur à Dubréka, auprès de sa mère, de ses frères et surtout de son défunt père, figure centrale du récit. Ce dernier, grand lecteur et éducateur dans l’âme, a transmis à ses enfants une passion pour la littérature et l’importance du savoir. Une posture inspirante que Sama s’efforce aujourd’hui de perpétuer, notamment par ce livre, dans lequel, transmission, leçons de vie, éducation et tolérance se donnent rendez-vous.

« Loin d’un simple récit nostalgique, Mantoun est aussi un manifeste discret pour une éducation ancrée dans des valeurs solides : le respect des anciens, la tolérance religieuse, l’amour entre frères, et la confiance dans le potentiel des enfants » .

Fils d’un fervent père chrétien et d’une mère musulmane, Sama Camara revendique cette double appartenance spirituelle comme une richesse : « J’ai grandi au carrefour de ces deux grandes religions monothéistes. C’était une valeur, une force », a déclaré l’auteur, qui reconnaît que ce contexte lui a appris à vivre dans la tolérance, l’écouter, à comprendre l’autre, et à rejeter toute forme d’extrémisme.

Dans ce roman, Sama Hippolyte Batoumbla, développe aussi une idée forte : l’environnement dans lequel grandit un enfant est déterminant. « L’enfant est le reflet de son environnement », affirme-t-il, et d’ajouter :  » Si l’enfant est soutenu, valorisé et bien entouré, il devient un levier pour le développement de la société tout entière ».

En écrivant ce livre, Batoumbla a opté pour des choix stylistiques majeurs qui reposent notamment sur la simplicité.  » Pas de jargon, pas de détours littéraires inutiles : Mantoun est destiné à être lu et compris par tous, dès le lycée. Il s’adresse particulièrement à la jeunesse, dans une société de plus en plus happée par le numérique », a-t-il rappelé et de poursuivre :  » Aujourd’hui, nous sommes tellement hyper connectés qu’on perd nos valeurs humaines », alerte l’auteur, qui espère par ce roman, ramener les jeunes vers l’essentiel.

Cette simplicité dit l’auteur, n’enlève rien à la profondeur du propos. Au contraire, elle permet de faire résonner le message de manière plus universelle.  » Chaque souvenir devient prétexte à réflexion, et chaque anecdote un enseignement ».

L’auteur Camara n’a pas toujours eu l’ambition d’écrire un roman. Ce sont ses publications régulières sur les réseaux sociaux, où il partageait des tranches de vie, qui ont suscité l’engouement de ses lecteurs : « Pourquoi tu ne rassembles pas tout ça dans un livre ? » lui a-t-on souvent demandé. Ce fut l’élément déclencheur. Ajoutez à cela un parcours académique à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) de Kountia, qui a renforcé son goût pour l’écriture.

Ce roman, dit-il, est le fruit d’un long cheminement personnel, familial et intellectuel. Et donc, avec Mantoun, Souvenir d’une enfance, Sama Hippolyte, livre bien plus qu’un récit intime. Il offre un outil de mémoire, un appel au dialogue intergénérationnel, un hommage à l’éducation parentale, et surtout, un plaidoyer pour la redécouverte de nos racines culturelles.

Dans un monde où tout va trop vite, notamment avec l’essor de la technologie et l’utilisation parfois mal saine des réseaux sociaux par une jeunesse souvent déconnectée de sa lignée, ce roman invite à la pause, à l’écoute et à la réflexion. Une lecture précieuse s’impose selon l’auteur, pour tous ceux qui croient encore que l’identité est une richesse, et que l’avenir s’écrit mieux quand on se souvient d’où l’on vient.

Sâa Robert Koundouno

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