Etats généraux de l’agriculture et de l’élevage : la problématique des infrastructures rurales en débat

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Lancée hier, mardi 2 juillet 2024, la première édition des états généraux de l’agriculture et de l’élevage se poursuit à Conakry. La deuxième journée a débuté sur un panel portant sur la “Problématique des infrastructures rurales (aménagements hydroagricoles et pastoraux, pistes rurales, magasins de stockage, fermes…) : quelle approche de durabilité ?”.

Parmi les panélistes, il y a Dr Aboubacar Diallo, ancien fonctionnaire du ministère et ancien coordonnateur du projet de gestion durable en Afrique de l’Ouest. Dans son exposé, il a souligné l’importance cruciale des aménagements pastoraux. Selon lui, ces infrastructures sont essentielles, non seulement, pour sauvegarder le bétail et assurer sa survie pendant les périodes de chaleur, mais aussi pour atténuer ou résoudre les conflits entre agriculteurs et éleveurs.

Dr Aboubacar Diallo, ancien fonctionnaire du ministère

“La Guinée dispose déjà de nombreux atouts et initiatives visant à atténuer ces conflits. Il a proposé de vulgariser et de dupliquer ces initiatives à une plus grande échelle. À l’échelle villageoise, une source d’eau doit appartenir tant aux agriculteurs qu’aux éleveurs. Il est donc primordial d’aménager et de protéger ces points d’eau, en appliquant des règles d’exploitation pour garantir leur disponibilité tout au long de l’année”, a-t-il expliqué.

Par ailleurs, en tant que spécialiste de l’aménagement préfectoral, il a également suggéré des investissements dans des forages pastoraux pouvant accueillir jusqu’à 5000 animaux par jour. Et pour résoudre les conflits entre agriculteurs et éleveurs, M. Diallo a estimé qu’“il est impératif de mettre en place des conventions locales communautaires pour délimiter les espaces agricoles et de l’élevage, en impliquant les autorités locales et toutes les parties prenantes”.

Dr Mamadouba Conté, enseignant et chercheur

La problématique de la gestion des infrastructures rurales, incluant les aménagements hydroagricoles et les pertes post-récoltes, révèle que la majorité des infrastructures existantes ne répondent pas aux normes de construction, posant ainsi des défis majeurs pour la conservation des semences et des récoltes, a souligné Dr Mamadouba Conté, enseignant et chercheur à l’Institut Supérieur des Sciences Agronomiques et Vétérinaires (ISAV) de Faranah,

“En tant qu’acteur de ce secteur, il faudrait des solutions pratiques comme la construction de magasins de stockage utilisant des matériaux locaux et la mise en place d’un suivi rigoureux des constructions. L’autre chose qu’il faudrait prendre en compte durant ces états généraux, c’est l’organisation des comités villageois de suivi et de construction parce que les communautés rurales, en tant que bénéficiaires directs, doivent veiller à la qualité de ces infrastructures”, a-t-il recommandé.

Thérèse Gbehara, agricultrice

Concernant les perspectives des agriculteurs et éleveurs de Guinée, Doré Thérèse Gbehara, agricultrice et éleveuse à Forécariah, a partagé ses préoccupations quant aux conflits récurrents entre les communautés. “Il y a beaucoup de défis rencontrés dans la plaine où nous travaillons et les inondations compliquent les récoltes de riz. Il est donc nécessaire pour l’État d’aménager ces plaines pour mieux maîtriser l’eau”.

En outre, Doré Thérèse Gbehara a soulevé des préoccupations concernant la commercialisation et le stockage des produits agricoles. Elle a plaidé pour la construction de magasins de stockage et un financement accru pour les agriculteurs ayant la volonté de produire en grandes quantités.

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