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Le Premier ministre guinéen, Bah Oury, s’est prononcé sur la disparition de Foniké Mengué et Billo Bah, deux responsables du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), enlevés dans la nuit du 9 juillet à la Minière. Lors d’une interview accordée à la Voix de l’Amérique (VOA), le chef du gouvernement a indiqué que des investigations étaient en cours pour retrouver les deux activistes disparus.
« Les enquêtes se poursuivent. Personnellement, je tiens à ce que l’on sache où ils sont. Leur sécurité nous importe à nous tous. Et c’est pour cela que nous suivons avec grand intérêt l’évolution de cette situation. C’est pour dire également que la culture politique qui était marquée par la violence, l’exacerbation des principes de Machiavel doit laisser libre cours à une autre approche », a déclaré Bah Oury, insistant sur la nécessité d’une transition vers une culture politique plus apaisée.
Interrogé sur les mesures prises face aux menaces pesant sur la stabilité de la Guinée, le Premier ministre a révélé que plusieurs arrestations avaient déjà eu lieu, et que d’autres extraditions étaient à venir. « Il y a une confrontation actuellement. Comme vous le savez, récemment, il y a des hommes qui sont en arrestation et qui sont extradés et d’autres vont l’être, surtout des gens qui étaient en train d’envisager des plans de déstabilisation de la Guinée », a-t-il précisé, mettant en garde contre toute tentative de déstabilisation.
Au cours de l’interview, Bah Oury a également été confronté à son propre passé, lorsque le régime d’Alpha Condé l’avait accusé de tenter de déstabiliser le pays. Il a répondu avec une réflexion empreinte de sagesse et d’expérience : « C’est vrai. C’est cette expérience qui m’amène à parler, à tenter de parler aux uns et aux autres en leur disant que nous avons eu des expériences difficiles, douloureuses. Prenez en compte notre propre expérience pour avoir une démarche qui puisse vous permettre de faire prévaloir vos idées, tout en sauvegardant l’essentiel : la stabilité et la sécurité nationale. Malheureusement, certains n’ont pas entendu cela ou n’ont pas encore une culture de prendre en compte les leçons du passé. »
Pour Bah Oury, il est impensable de rester inactif face aux menaces pesant sur la sécurité du pays. « Aucun responsable suffisamment conscient des enjeux et des intérêts de son pays ne peut rester inactif lorsque la sécurité nationale peut être déstabilisée par une velléité de retour à un ordre ancien qui n’est plus d’actualité », a-t-il affirmé, soulignant la gravité des enjeux actuels.
Dans un ton plus rassurant, le Premier ministre a assuré que la société guinéenne était sur la voie de la réconciliation : « Progressivement, la société guinéenne est en train de se réconcilier avec elle-même. La culture d’apaisement est en train de faire sa démarche. » Un message porteur d’espoir pour un avenir plus stable et pacifique en Guinée, malgré les crises actuelles entre la classe politique et la junte militaire dirigée par le Général Mamadi Doumbouya.