Travaux publics : Dr Dansa plaide pour la mise en place d’un programme de réhabilitation des infrastructures

Le président du Conseil National de la Transition en a fait une habitude. Chaque fois que son institution reçoit un nouveau ministre à la faveur d’une plénière, Dr Dansa Kourouma interpelle l’intéressé sur les nombreux défis qui l’attendent dans son secteur.

Laye Sékou Camara qui a récemment pris les rênes du ministère des travaux publics et des infrastructures à travers un décret du président de la transition, n’a pas échappé à cette coutume le 13 août dernier à l’hémicycle.

« Vous êtes venu dans un contexte particulier. Il faut qu’on vous dise la vérité. Nous avons très bien commencé avec le CNRD. Plusieurs kilomètres de routes bitumées. Des infrastructures hospitalières de qualité, des centres de santé et des ponts de grande envergure réalisés. Mais si on y prend garde, ces infrastructures commencent à se dégrader à une vitesse plus rapide que leur réalisation. Donc, c’est une façon de vous souhaiter la bienvenue. On est très contents de votre promotion. Mais nous sommes les représentants du peuple. Nous voyons ce qui se passe. Il faudrait bien que vous preniez non pas le taureau, mais le buffle qui est le fort, par les cornes », a exhorté Dr Dansa Kourouma.

Ce que le président du CNT demande, c’est la mise en place d’un programme de restauration des infrastructures. Pour lui, construire est bon, mais entretenir ce qui est déjà construit est plus important et plus difficile.

« Je voudrais, au nom de tous les conseillers nationaux et au nom de tous les citoyens que vous n’avez pas l’occasion de rencontrer, nous devons faire écho de leur voix, de leur cri de cœur, pour que vous compreniez que les infrastructures font partie de ce qui a fait du CNRD les véritables sauveurs de la République. Nous ne devons pas reculer par rapport aux infrastructures. Nous devons aller de l’avant. Avant même qu’une route soit dégradée, quand nous avons les premiers trous, on doit se dépêcher pour boucher les nids de poules avant qu’ils ne deviennent des nids d’éléphants (…). Nous connaissons des routes comme ça aujourd’hui à Conakry où il est difficile de traverser », a-t-il rappelé.

Sékou Diatéya