Culture : Coyah vibre au rythme de la 2ème édition du festival international  » J’aime ma culture » de Mohamed Kouyaté

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La deuxième édition du festival international dénommé « J’aime ma culture » s’est tenue ce vendredi, 23 février 2024 au quartier Kouraba, dans la préfecture de Coyah. La cérémonie a eu lieu au centre international culturel et touristique. Une initiative du griot Mandingue Mohamed Kouyaté, où se sont succédé aux rythmes des musiques guinéennes, dans leur diversité, des pas de danse de vedettes nationales et internationales. Les projecteurs ont été braqués notamment sur la chorégraphie féminine internationale avec pour pays invités d’honneur la France, l’Italie et la Belgique, apporte un des reporters de Guineematin.com présent sur les lieux.

Cette année, le festival international  » J’aime ma culture » était à sa deuxième édition. Il est initié au profit des élèves artistes de Mohamed Kouyaté pour leur permettre d’enrichir leur parcours à travers la rencontre avec d’importants danseurs et musiciens de différents ballets de la Guinée et d’ailleurs. Entre ballet, théâtre et danse, le public présent sur les lieux a jubilé avec les artistes invités.

Momy Bousso Dieng, enseignante en France, et qui fait de la musique, venue au spectacle en tant que vedette internationale, a exprimé le plaisir pour elle d’être en Guinée.

Momy Bousso Dieng, enseignante en France

«  C’est un immense plaisir pour moi de jouer avec des gens venus de partout, issus de différentes cultures. C’était intéressant et voilà ça. Monsieur Kouyaté m’a invité et je me suis empressée d’accepter, parce que j’ai une confiance en lui. J’ai adoré l’expérience. Je suis du Sénégal, mais la Guinée est un beau pays, et si j’ai l’opportunité d’y revenir, je reviendrai », a-t-elle laissé entendre.

La chorégraphie féminine internationale étant à l’honneur, Madame Luciana Cassero franco-brésilienne, professeur d’université à Paris, dit avoir été ravie de se produire en Guinée.

Luciana Cassero, professeur d’université à Paris

«  Le spectacle était magnifique. Il était riche, très, d’ailleurs. Il représente la Guinée dans toutes ses différentes cultures. Le fait d’être là, ça veut dire que je reviens aux racines, apprendre au près du pays, m’alimenter aussi. J’ai été très intéressée de découvrir tout ce que j’ai découvert. Je vais partir à Paris la semaine prochaine, mais j’ai hâte de revenir et probablement, je reviendrai l’année prochaine. Wontanara » lâche-t-elle à notre micro.

En outre comme la plupart des projets d’envergure et dont l’utilité n’est pas à démontrer, ce projet n’a reçu aucun financement. C’est ce que fait savoir Mikini Moussa Camara, journaliste et membre de l’organisation, en reprochant à l’État de n’avoir de regards que pour le Syli.

« Chaque année, le Syli national reçoit tout le soutien matériel et financier qu’il faut pour représenter, comme il se doit, la Guinée à l’échelle continentale, mais il n’arrive à ne rien faire, à ne rien apporter au pays. C’est l’enfant chouchou qui échoue continuellement et aujourd’hui, voilà que la Guinée a apporté la coupe du monde de la culture, par le biais de ce festival sans aucun financement de l’État. Donc, il faudrait que l’État, que les autorités tournent leur regard sur cette énorme activité, ce super événement qui regroupe des gens qu’on a l’habitude que de voir à la télévision et qui apportent beaucoup de choses positives à la Guinée. L’année dernière, ils ont fait un investissement de près de 100 millions de francs guinéens dans les orphelinats, sans oublier la promotion de la gastronomie du pays. Le bilan est énorme… », fait-il savoir dans son discours de bienvenue.

De son côté, Mohamed Kouyaté, le griot du Mandingue et initiateur du projet, raconte pourquoi il a voulu faire l’événement et dit être prêt à travailler avec Mamady Doumbouya pour la prochaine édition.

Mohamed Kouyaté, initiateur du projet

 «  Cette activité, j’ai toujours voulu la faire. Pour moi, c’est la partition que je pouvais apporter en tant que fils de ce pays. Permettre à la culture du pays de rayonner, de créer un moment d’apprentissage, de cohésion et de divertissement. En tant que Kouyaté et griot du Mandingue, j’ai estimé que je devais honorer l’héritage de mes devanciers; d’où d’ailleurs ce centre culturel qui rassemble tous les guinéens. Avoir un projet chez soi et revenir le réaliser, c’est recevoir l’aide de plusieurs personnes et je les remercie tous. Plusieurs personnes venues de partout étaient là. L’engouement et la finition de ce festival étaient de taille, c’est magnifique. Je n’ai reçu aucun financement durant ces deux éditions, j’espère que la troisième édition va changer. Je me rappelle qu’un jour, le président Mamadi Doumbouya avait fait une allocution demandant aux gens de revenir pour s’investir en Guinée. Moi, je suis là et près à m’investir de plus et à faire tout pour accomplir cet appel du président. Je suis là et prêt à travailler avec lui pour les prochaines étapes », a-t-il indiqué.

Au nom des autorités, Marie Leyale Ouamouno, directrice préfectorale de la Culture du Tourisme et de l’Artisanat de Coyah, a incité les fils du pays à faire comme Monsieur Kouyaté.

Marie Leyla Ouamouno, directrice préfectorale de la culture Coyah

« Voyant tout ce qui s’est passé aujourd’hui, comme démonstration de danse, enseignement culturel de par nos artistes locaux et internationaux, notre préfecture Coyah est une fois encore aujourd’hui inscrit dans l’histoire de la culture du monde. L’initiateur du projet est à remercier pour tout ce qu’il fait pour notre culture. Plusieurs pays la regardent aujourd’hui et plusieurs enfants du pays ont réussi à s’exprimer. C’est vraiment beaucoup pour Coyah. Que tous ceux qui peuvent faire comme Monsieur Kouyaté, qu’ils le fassent. Tant qu’on peut apporter quelque chose à son pays, qu’on ne s’en retient pas », demande-t-elle.

Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com

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