Conflits éleveurs et agriculteurs à Lola : « il y aura une situation explosive si Doumbouya… » (Faya)

Depuis un  temps, un conflit entre agriculteurs et éleveurs établis dans le district de Kolata, situé dans la sous-préfecture de Laîné, préfecture de Lola, continue d’attirer l’attention des populations sur des risques d’un terrorisme qui pourrait survenir dans cette partie de la Guinée.
Malgré l’avertissement des fils de la localité mais aussi des avocats impliqués dans ce dossier, les autorités du pays restent encore sourdes et muettes sur cette situation sensible qui a déjà fait des morts, des blessés et des détenus après des affrontements entre bouviers et agriculteurs.
Réagissant ce mardi, 09 avril dans l’émission Les Grandes Gueules de radio Espace, l’opposant guinéen Dr Faya Lansana Millimouno a d’abord dénoncé le silence de la justice du pays, le jeu des autorités locales, le manque d’une volonté réelle du Gouvernement, avant d’attirer l’attention du Général Mamadi Doumbouya sur les risques d’un pourrissement de la situation.

« Lorsque les populations des localités de Guéasso, Foumbadou et Lainé auront le sentiment qu’on est venu leur arracher la terre de leurs ancêtres pour placer les Maliens ou des Burkinabé, ils se battront parce que ce n’est pas faisable. Il y a des gens, il suffit que quelqu’un parle sur des réseaux sociaux des Zébus, il fera des mois en prison. Le jeune Théa est encore en détention à Kankan. Les populations sont excédées et aujourd’hui il y a des villageois qui déplacent leurs villages. Avant, quand ça n’allait pas en région forestière, ils partaient en Sierra Léone et au Libéria où l’économie était stable. Malheureusement, ces pays se cherchent de nos jours et c’est pourquoi trois jeunes sur cinq se retrouvent dans les mines en Haute Guinée.  Et quand il y a des éboulements, sur les cinq jeunes, vous entendrez les noms de quatre de la région forestière. Alors si le Président de la transition ne prend pas garde, c’est une situation explosive qui pointe à l’horizon « , a lancé Dr Faya Lanasana Millimouno.

Il faut rappeler que dans un passé récent, les représailles intervenues dans ces localités ont eu pour conséquence la détention de soixante onze (71) personnes dans les prisons de Conakry, Kindia et N’zérékoré, au-delà des morts et des blessés.