Lors d’une conférence animée dans la soirée de ce mardi, 10 décembre 2024, la ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi, en collaboration avec son homologue de la Santé et de l’Hygiène Publique, a partagé un bilan détaillé sur les établissements de santé et les filières autorisées à dispenser des formations. Cette évaluation qui s’inscrit dans le cadre de la mission conjointe de diagnostic sur la situation des écoles de santé, intervient en prélude au lancement du concours d’accès aux écoles de santé, prévu pour demain mercredi, 11 décembre. L’objectif : garantir une formation de qualité pour répondre aux besoins croissants du secteur de la santé en République Guinée.
La ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation et de l’Emploi a récemment animé une conférence conjointe avec son homologue de la Santé et de l’Hygiène publique pour présenter le diagnostic des écoles de santé du pays, dans le cadre des préparatifs du concours d’accès prévu pour demain.
Devant la presse publique et privée, la ministre Aminata Kaba, a fait savoir que cette mission d’évaluation a permis de dresser un état des lieux de 263 filières de formation réparties sur 88 établissements, dont six publics et 82 privés, dans l’ensemble du territoire.
Dans sa communication, elle a confié que ce bilan révèle des disparités importantes dans la qualité des formations proposées selon les régions. En effet, les taux de filières autorisées varient considérablement, allant de 100 % à Faranah, à 48 % dans la région de Conakry. En tout, 156 filières ont été jugées conformes aux normes, tandis que d’autres établissements peinent à remplir les critères requis pour obtenir une autorisation complète.
L’objectif de cette mission est clair : garantir la qualité des formations des futurs agents de santé.
La ministre a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas seulement de former un grand nombre de professionnels, mais de s’assurer que ceux-ci possédaient une formation pratique et théorique adaptée aux réalités du terrain.
“Nous devons éviter de former des techniciens et des infirmiers qui n’ont pas accès à des équipements de base, tels que des mannequins ou des appareils médicaux modernes”, a-t-elle précisé.
Dans ce contexte, des mesures progressives ont été mises en place pour permettre aux écoles non autorisées de se mettre à niveau. Par exemple, les établissements ayant obtenu un score de 60 sur 100 pourront ouvrir sous condition de respecter des critères supplémentaires dans un délai de trois mois. Ces mesures selon dame Aminata, concernent aussi bien le secteur privé que public.
Ce concours d’accès aux écoles de santé devant débiter demain mercredi, accueillera 3.645 candidats, dont une majorité est inscrite pour le programme de formation d’Agents Techniciens de Santé (ATS). Toutefois, une attention particulière est portée sur l’inscription en BTS, où seulement 15 candidats se sont inscrits pour la spécialité d’Imagerie médicale, une discipline encore peu prisée.
En outre, le concours dans les écoles de santé franco-arabes précise la ministre, se déroulera sous une forme classique, sur papier, en raison des difficultés rencontrées pour intégrer la technologie du QCM, notamment pour les candidats non familiarisés avec les outils numériques.
Le ministre de la Santé a, quant à lui, souligné l’importance de mettre en place une stratégie de formation répondant aux besoins des établissements de santé. Il a critiqué certaines écoles qui délivrent des diplômes sans assurer un enseignement pratique, ce qui conduit à une mauvaise qualité des agents de santé en activité. « Nous avons des techniciens et des infirmiers qui, après leur formation, ne connaissent même pas les bases du fonctionnement des organes humains. Ces carences sont inacceptables », a martelé Dr Oumar Diouhé BAH.
Pour le département de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, cette démarche conjointe vise à améliorer la qualité des formations dispensées dans les écoles de santé du pays, tout en garantissant un accès équitable aux concours. C’est aussi et surtout, une manière de renforcer l’offre de formation afin de répondre aux défis du secteur sanitaire guinéen.
Sâa Robert Koundouno
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