Conakry : ouverture de la 77ème session ordinaire du conseil des ministres de l’OMVS, plusieurs sujets à l’ordre du jour

il y a 5 heures 36
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Conakry abrite, depuis ce jeudi 30 janvier 2025, la 77ème session ordinaire du conseil des ministres de l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).

Un cadre d’échanges qui connait la participation des délégations des quatre pays membres de l’organisation et de nombreuses personnalités dont le Ministre de l’Energie et de l’Eau de la République du Mali et Président en Exercice du Conseil des Ministres de l’OMVS, le Ministre de I’Énergie, de l’Hydraulique et de l’Hydrocarbures de la République de Guinée, le Ministre de l’énergie et du Pétrole de la République Islamique de Mauritanie, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de la République du Sénégal…

Cette session de deux jours, fait suite à la réunion préparatoire des Experts qui s’est déroulée du 27 au 29 janvier 2025, à Conakry. Elle a été essentiellement consacrée à l’examen des rapports d’activités 2024 et des programmes d’activités et projets de budget 2025 du Haut-commissariat et de ses Sociétés de gestion que sont : la SOGED (Société de gestion du barrage de Diama), la SOGEM (Société de gestion du barrage de Manantali, Félou et Gouina), la SOGENAV (Société de Gestion et d’Exploitation de la Navigation sur le fleuve Sénégal) et la SOGEOH (Société de Gestion de l’Energie des Ouvrages du Haut Bassin du Fleuve Sénégal).

En dehors de la présentation et de l’approbation du rapport global de la commission des experts, le Conseil des ministres de l’OMVS examinera un ordre du jour diversifié, couvrant des sujets d’importance cruciale pour la coopération régionale et le développement durable dans le bassin du fleuve Sénégal.

La session se penchera également sur l’état d’avancement des projets en cours, tels que les projets de barrages hydroélectriques de Koukoutamba et Gourbassi, le projet de navigation sur le fleuve Sénégal, soulignant les succès et identifiant les éventuels défis à surmonter. Le conseil des ministres devra aussi étudier les questions financières, y compris le budget de l’organisation, les contributions des États membres et les mécanismes de mobilisation de ressources nécessaires à la réalisation des projets d’ouvrages communs.

C’est le premier ministre chef du gouvernement qui a officié les travaux d’ouverture. Amadou Oury Bah a souligné l’intérêt que son pays accorde au projet hydroélectrique Koukoutamba. Selon le chef du gouvernement, Koukoutamba est une priorité pour la Guinée.

À l’en croire, le gouvernement annoncera dans les prochains jours, ses capacités de mobilisation des fonds nécessaires à la réalisation du barrage, situé dans les massifs du Fouta Djallon.

« La question du barrage de Koukoutamba est une priorité pour la République de Guinée. Mais avec quelques mesures d’ajustement ou des règles de prudence que vous comprenez bien, d’ici quelques semaines nous vous annoncerons officiellement les capacités de la Guinée de mobiliser les montants nécessaires à la construction du barrage de Koukoutamba. C’est extrêmement important », a-t-il indiqué.

Il a également salué les efforts de l’OMVS en faveur de la réalisation des micro barrages sur certains fleuves du pays. Il a signalé ainsi l’importance d’assurer la décentralisation des ouvrages afin que chaque population puisse tirer profit des retombées des investissements, en cours dans le pays.

Pour la préservation du massif du Fouta Djallon autour duquel gravite des populations guinéennes, le premier ministre a fait une autre annonce.

« Nous avons décidé de mettre en œuvre des dynamiques d’inscription des massifs du Fouta Djallon comme patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est très important pour notre pays. La préservation de ce massif et de son bassin est structurant pour préserver l’avenir des dizaines de guinéens pour des décennies voire des siècles de cet espace africain, qui est dans un contexte particulier. Et cela participera à la restauration de la stabilité », a-t-il conclu.

Alhassane Fofana

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