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Plus de quinze ans après les événements tragiques qui ont endeuillé la Guinée, un nouveau chapitre judiciaire s’est ouvert ce jeudi 18 décembre 2025. Le Tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry, a entamé l’examen du second volet de l’affaire du massacre du 28 septembre 2009.
Quatre accusés à la barre, trois grands absents
Pour cette reprise très attendue, le box des accusés a accueilli quatre figures de ce dossier : le Colonel Bienvenu Lamah, Georges Houlémou, Thomas Touaro et Jean-Louis Kpoghomou. Si le colonel Lamah faisait initialement l’objet d’une procédure distincte, sa présence marque un tournant dans cette nouvelle phase d’auditions.
Toutefois, le tribunal a dû constater l’absence de trois autres prévenus inscrits au rôle. Le colonel Gono Sangaré, Jacques Maomy et Blaise Kpoghomou, tous en fuite, manquent toujours à l’appel malgré les mandats de justice lancés contre eux.
Un chapelet de chefs d’accusation accablants
Les faits reprochés aux accusés sont d’une extrême gravité. Les chefs d’inculpation retenus par le parquet portent notamment sur : « meurtres, assassinats et viols ; enlèvements et actes de torture ; abus d’autorité ; entrave aux secours et non-assistance à personne en danger. »
Bataille de procédure : la question de la jonction des dossiers
Dès l’entame de l’audience, le président du tribunal, M. Aboubacar Thiam, a mis sur la table la possibilité de joindre les différentes procédures en cours, arguant de l’étroite connexité des faits. Si le ministère public et la partie civile ont immédiatement soutenu cette option pour garantir une « cohérence judiciaire », la défense a vigoureusement riposté.
Me Zézé Kalivogui, représentant de la défense, a qualifié cette démarche de « prématurée », sollicitant un sursis à statuer. Après avoir entendu les différentes parties et s’être retiré pour délibérer, le tribunal a finalement tranché : la jonction des procédures n’a pas été retenue pour le moment.
Le Colonel Bienvenu Lamah face à ses juges
C’est donc dans une atmosphère solennelle que le Colonel Bienvenu Lamah a été le premier à être appelé à la barre pour livrer sa déposition. Ce témoignage, très attendu par les familles des victimes, marque le début d’une série d’auditions qui visent à faire toute la lumière sur les zones d’ombre subsistant dans ce dossier historique.
Les débats se poursuivent à la Cour d’appel, sous une surveillance sécuritaire renforcée.
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il y a 3 heures
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