Procès en appel sur l’affaire 28 sept : le col. Bienvenu nie toute implication et dénonce un dossier « falsifié »

il y a 3 heures 17
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Poursuivi dans le cadre du procès historique relatif au massacre du 28 septembre 2009, le colonel Bienvenu Lamah a comparu devant le tribunal criminel de Dixinn. À la barre, face au juge Aboubacar Thiam, l’officier de la gendarmerie a plaidé non coupable, rejetant catégoriquement l’ensemble des charges retenues contre lui.

L’accusé est poursuivi pour des faits d’une extrême gravité, notamment meurtre, assassinat, abus d’autorité, viol, enlèvement, actes de torture, entrave aux mesures d’assistance et omission de porter secours. Dès l’ouverture de sa déposition, il a déclaré ne reconnaître « aucune des charges » portées à son encontre, tout en présentant ses condoléances aux familles des victimes et en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.

Cité aux côtés de personnalités telles que Moussa Dadis Camara et Toumba Diakité, le colonel Lamah a formellement nié toute présence au stade de Conakry le jour des faits. À l’époque instructeur au camp de Kaléah, il a également rejeté toute implication des recrues placées sous son autorité, contredisant ainsi les déclarations de Toumba Diakité, selon lesquelles des éléments issus de ce camp auraient participé aux violences. « Aucune recrue n’a quitté Kaléah pour se rendre au stade », a-t-il insisté, précisant qu’il n’occupait pas la fonction de directeur de cette école.

Par ailleurs, l’officier a dénoncé ce qu’il qualifie d’irrégularité de procédure, rappelant qu’il avait auparavant bénéficié d’un non-lieu confirmé en appel. Selon lui, sa comparution actuelle constitue une violation du principe de la chose jugée : « on me fait revenir pour être jugé deux fois pour les mêmes faits », a-t-il déclaré.

Enfin, le colonel Bienvenu Lamah a mis en cause la crédibilité des témoignages de Toumba Diakité et de Mamadi Soumaoro, regrettant l’absence de confrontation au cours de l’instruction. Il a invité le tribunal à une analyse strictement factuelle d’un dossier qu’il estime « falsifié ».

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