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La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Conakry a examiné ce jeudi, 18 décembre 2025, l’affaire opposant le ministère public et la partie civile aux médecins de deux cliniques privées de la capitale, accusés d’actes de viol, d’avortement suivi de mort et d’administration de substances nocives sur M’Mah Sylla. Condamnés à de lourdes peines en première instance par le tribunal de Mafanco, les accusés ont interjeté appel, contestant la sévérité des sanctions prononcées à leur encontre, a appris sur place Guineematin.com à travers l’un de ses reporters.
Âgée de 25 ans au moment des faits, la victime, M’Mah Sylla, secrétaire de profession, avait été évacuée en Tunisie en 2021 pour des soins d’urgence, avant de succomber à ses blessures. Elle avait subi des actes de viol, suivis d’une grossesse et d’un avortement qui a mal tourné. Les accusés dans cette affaire sont Daniel Lamah, Patrice Lamah et Célestin Millimouno, gérants d’une clinique illégale. Les deux premiers avaient écopé de 15 ans d’emprisonnement. Le dernier, Célestin Millimouno, en fuite, avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Un quatrième, Sébory Cissé, reconnu coupable de mise en danger de la vie d’autrui, avait écopé d’un an de prison ferme.
À la Cour d’appel de Conakry, la défense soutient que les peines infligées sont excessives et remet en cause plusieurs qualifications retenues par les juges de première instance.
Interrogée à l’issue de l’audience sur la phase actuelle de la procédure, Me Halimatou Camara, avocate de la partie civile, qui défend les intérêts des ayants droit de M’Mah Sylla, a expliqué les raisons de la relance des débats devant la Cour d’appel.
Me Halimatou Camara, avocate de la partie civile« Aujourd’hui, les débats ont été relancés parce que vous savez qu’en matière d’appel, quand les accusés relèvent appel, on remet les boules à zéro et la cour les entend et ils expriment déjà les raisons et les motifs de leur appel, au travers de leur avocat. Ensuite, on les interroge à nouveau, ils expliquent à nouveau ce qui s’est passé, comment ça s’est passé. Donc, on est dans la phase des débats », a-t-elle déclaré.
La question des motifs de l’appel était également au cœur des échanges. Me Halimatou Camara est revenue sur les arguments développés par les accusés et leurs conseils, ainsi que sur la suite de la procédure. « Ils estiment que les peines sont lourdes et qu’ils ne reconnaissent pas les faits. Ils ne reconnaissent pas les faits d’avortement, ils ne reconnaissent pas les faits de risque causé à autrui, ni de coups et blessures ayant entraîné la mort, et de viol surtout, sans intention de la donner. Et finalement, qu’est-ce que la Cour a retenu ? Est-ce qu’il faut continuer le débat ? Bien sûr, le débat se poursuit. La procédure suit son cours et je suis là pour me battre pour la mémoire de ma cliente en espérant que justice lui sera rendue… », a déclaré Me Halimatou Camara.
À l’issue de cette audience, la Cour a renvoyé l’affaire au 15 janvier 2026 pour la poursuite des débats.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
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