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Les activités des états généraux ont été lancés ce mercredi 03 juillet 2024 à Conakry. La cérémonie qui a eu lieu au chapiteau by Issa a suscité beaucoup d’engouement chez les acteurs du monde rural, les autorités et les partenaires techniques et financiers du pays.
C’est une initiative du ministère de l’agriculture et de l’élevage qui vise à rassembler les principaux acteurs du secteur agropastoral pour discuter des défis et des opportunités, et élaborer des stratégies durables pour le développement du secteur.
« Ces états généraux de l’agriculture et de l’élevage, nous les voulons gagnants pour les hommes et les femmes qui vivent des activités agro-pastorales, pour les jeunes qui bénéficieront de ces fruits par leur insertion et tout simplement pour tous les consommateurs guinéens que nous sommes. Les résultats de ces concertations seront enrichis par les apports des spécialistes et des expériences des pays invités autour des panels et des master class portant sur les problématiques liées à l’ensemble des enjeux, notamment l’aménagement des terres agricoles et la maîtrise de l’eau, la durabilité des infrastructures rurales, la connexion entre les zones agricoles et le marché, la valorisation des produits agricoles et animaux et renforcement des circuits commerciaux, le stockage, le conditionnement, la conservation des produits agro-pastoraux et leur transformation, l’employabilité des jeunes et des femmes dans le secteur, les défis du changement climatique, la mobilisation des fonds et les opportunités d’investissement, l’apport du secteur minier et du secteur privé au développement agropastorale. La recherche et le transfert des technologies, l’accès durable aux intrants agricoles et d’élevage ainsi que la mécanisation pour ne citer que celles-ci », a dévoilé le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Félix Lamah.
C’est le premier ministre qui a lancé les travaux. À cette occasion, Amadou Oury Bah a indiqué que le gouvernement attend beaucoup de cette assise en termes d’orientation et en termes d’éclairage, parce qu’elle met en conclave des hommes et des femmes d’expérience qui savent de quoi ils parlent.
« Nous devons les écouter, prendre en compte ce qu’ils nous proposent, pour que l’année prochaine, avec l’aide de Dieu, que la Guinée ne soit plus dans une logique d’avoir un objectif d’autosuffisance alimentaire, mais de se fixer des objectifs, de faire de son agriculture un principal levier de son développement. En faisant en sorte que la contribution du secteur agro-pastoral pour le PIB, dépasse les 50%. Si on a ça, on règle tous nos problèmes. On règle les problèmes de la pauvreté, on règle les problèmes de la stabilité sociale, on règle les problèmes de nos jeunes qui désespèrent et qui prennent le chemin de la migration clandestine. En travaillant sur des leviers efficaces, en travaillant sur des leviers concrets, nous allons changer ce pays. Le secteur minier à travers le Simandou est déjà une opportunité exceptionnelle. Nous devons également, pour marcher sur nos deux jambes, faire de l’agriculture le second levier par lequel nous devons marcher pour faire de la Guinée la locomotive économique de l’Afrique de l’Ouest dans les années à venir », a-t-il prôné.
Au nom des partenaires qui interviennent dans le secteur agropastoral, c’est Dr Gualbert Gbèhounou qui a parlé. Pour ce représentant de la FAO en Guinée, cette initiative témoigne de l’engagement du gouvernement pour le développement durable du secteur agro-pastoral. Il a affirmé que les états généraux de l’agriculture et de l’élevage sont importants, car, le développement de l’agriculture dépend de l’identification et de l’investissement dans des opportunités qui augmentent la productivité, la compétitivité et apportent la croissance économique, mais aussi créent des emplois, augmentent les revenus et réduisent la pauvreté. C’est pourquoi, il a promis l’accompagnement des partenaires pour le développement du secteur agropastoral en Guinée.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage fonde de l’espoir que ces États généraux permettront de poser les bases d’un développement harmonieux et durable du secteur agropastoral qui occupe 79% de la population totale et contribue à hauteur de 19% du PIB. Félix Lamah a rassuré que les acquis seront préservés. Il compte également s’employer à produire des résultats tangibles pour le bien-être de nos populations.
À la suite de la série de discours, deux panels ont été animés pour clôturer cette première journée. Le premier porte sur “l’apport du secteur minier au développement agropastorale : Défis et perspectives”. Le deuxième a porté sur le « Partage d’expériences et de bonnes pratiques des autres pays, acteurs du monde rural ».
Sékou Diatéya