Conakry : le Ministère de l’Enseignement Pré-universitaire organise l’atelier préparatoire des examens nationaux 

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L’atelier préparatoire des examens nationaux de la session 2024 s’est ouvert ce lundi, 13 mai 2024, à Conakry. C’est l’Institut national de recherche et d’actions pédagogiques (INRAP) qui a servi de cadre à cette rencontre qui avait pour thème « Faire du mérite quelque chose de grand et d’incontournable dans nos examens ». Pendant 3 jours, il sera question de mûrir des actions communes pour la réussite des examens et tirer les leçons du passé. La rencontre, initiée par le Ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation (MEPU-A), réunit tous les acteurs impliqués dans le processus des examens nationaux, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon le chronogramme, les examens démarreront le 10 Juin 2024, par l’examen de fin d’études élémentaires. Les acteurs impliqués dans la gestion des examens que sont les 33 directions préfectorales, les huit (8) inspections régionales de l’Éducation et les six(6) directions communales de l’éducation de Conakry, ont trois(3) jours pour résoudre certains paramètres autour de l’organisation des examens nationaux.

Le Ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, Jean Paul CEDY, qui a présidé l’ouverture de cet atelier, a mis l’accent sur le mérite scolaire.

Jean Paul CEDY, ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation

« C’est un exercice habituel de se rassurer de tout ce qui a été, de tout ce qui est nécessaire pour que les examens réussis soient bien en place avec l’ensemble des acteurs du système. Je n’ai pas à donner des instructions. Il y a la direction générale du service examens. Ce que moi je cherche à faire, c’est de mettre à la disposition des services techniques les moyens nécessaires à la réussite d’un examen au niveau national. Il faut qu’on apprenne à ne pas dramatiser un peu les examens, à faire croire que c’est un exercice périlleux, extrêmement dangereux, parce que si nous prenons la question, techniquement, il n’y a pas de raison que ça soit périlleux. Si nous partons du principe que les élèves vont à l’école, les cours sont dispensés normalement avant que les évaluations soient faites ; pour moi, il n’y a pas de raisons que les évaluations finales, en fin d’année, soient angoissées dans un esprit assez stressé. Il faut profiter pour communiquer avec tous les partenaires, qui sont aussi les parents d’élèves, pour que chacun soit dépassionné et que l’objectif soit commun, celui de réussir les examens. Que les résultats soient justes.  C’est une continuité. On a déjà fait les évaluations l’année passée, celle d’avant, l’année prochaine, on en fera. Faisons en sorte que les évaluations se fassent normalement, que les résultats proclamés soient des résultats vrais et vérifiables, c’est la solution de cet exercice. J’imagine que nous avons fait passer les méritants à chaque fois, vous savez c’est l’institution de l’éducation nationale qui note le seuil du mérite. Nous souhaitons que le maximum de jeunes guinéens soient méritants et en réussisse. C’est le but pour les enseignants au primaire, au collège… Pour le moment, ce qui est essentiel et fondamental, les conditions pour la réussite des examens sont réunies.  Maintenant, il restera la responsabilité de chacun d’assumer ses devoirs jusqu’au bout. Le rôle de la politique n’incombe pas au ministre. Le ministre applique la politique gouvernementale qui s’appuie sur les textes. Il suffit de les appliquer et faire en sorte que chacun des acteurs de la chaîne de la prise des décisions soit totalement responsable et à la hauteur des attentes. Ce ne sont pas des instructions qui viennent de moi, c’est juste un rappel pour ce qui est demandé en termes de politique éducative en République de Guinée », a déclaré le ministre de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation.

Pour sa part, Mamady 49 Keita, le directeur national du Service examens et concours scolaires, s’est félicité du système qui a contrôlé l’effectif des candidats. Il parle d’une réduction de plus de 47.000 candidats.

Mamady 49 Keita, Directeur National des services examens

« L’objectif de cet atelier c’est de tirer les leçons pour la session 2024 et d’améliorer davantage la sécurisation des sujets jusqu’à la proclamation des résultats. En ce qui concerne les innovations, vous avez constaté que depuis l’ouverture, il y a eu des nouveautés en ce qui concerne l’élaboration et la gestion des listes des candidats. Quand vous comparez les années antérieures par rapport à cette année, on a assaini la liste des candidats. D’habitude, les effectifs augmentent chaque année. Mais cette année, nous avons constaté une réduction des effectifs des candidats grâce aux innovations introduites dans le système, pour améliorer la gestion des listes des candidats de façon générale au niveau des examens nationaux. Comparativement à l’année passée où on avait 600 mille candidats et quelques, cette année nous avons 500 milles et quelques candidats. L’année 2024, nous avons constaté une réduction des effectifs de plus de 46 000. Cette innovation a donné des résultats », a-t-il indiqué.

De son côté, le secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Pré-universitaire, Docteur Julien Bongono, a rappelé  que l’organisation des examens nationaux constitue un défi à relever.

Julien Bongono, secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Pré-universitaire

« Les examens nationaux ont toujours fait l’objet de beaucoup de préoccupations des différents acteurs. C’est un sujet qui est de plus abordé dès que les échéances approchent, elles sont diverses selon les acteurs. Mais, nous en tant que département qui les organise, ces examens sont toujours un défi pour nous. Afin de faire en sorte de répondre à ses différentes préoccupations, pour que ces examens puissent être des examens crédibles, sécurisés et apaisés. Les deux (2) dernières sessions que nous avons vues, vous aviez vu beaucoup que d’efforts ont été faits allant dans le sens de la sensibilisation et de la crédibilisation. Chaque année, il faut toujours se remettre en cause, regarder les rapports qui ont été établis et tirer les leçons. C’est ce que nous allons commencer à faire aujourd’hui. Tirer les leçons de ce qui s’est passé avant pour encore faire mieux. Vous allez commencer ce travail de groupes en faisant attention sur un certain nombre de points particuliers que nous avons. Mais, vous aussi vous allez pouvoir apporter de par votre expérience dans votre  préfecture tous les points d’attention, et ensemble nous allons réfléchir pour justement adresser les bonnes solutions », a laissé entendre Dr Bongono.

En outre le secrétaire général du MEPU-A est revenu sur les dysfonctionnements avant d’appeler à plus de vigilance. « Entre autres points sur lesquels je voulais que vous vous attardiez, je sais que les termes de référence ont été donnés… On sait par exemple que les centres d’examens ont déjà été donnés. Mais l’idée, c’est de réfléchir davantage sur le choix judicieux de ces centres, compte tenu des différents paramètres d’éclairage, faire attention que nos règlements généraux que vous allez activer puissent être effectivement utilisés et appliquer dans le sens strict de ce qu’il y a dans ces textes, parce-que ces textes parfois sont ignorés que nous rencontrons certains nombres de difficultés. Donc, il est important de les appliquer, notamment le fait que les délégués puissent être dans les centres d’examens 48 h avant pour effectivement faire en sorte qu’ils puissent faire le travail. Ce sont ces dispositions qu’ils doivent faire. Vous allez vous pencher sur la sécurisation et l’accès de ces centres d’examens. Ce sont ces sujets qui vont être en débats. Mais, malheureusement sur le terrain, le constat fait que nous avons encore des difficultés à faire respecter un certain nombre d’aspects : l’accès à ces différents centres. Je vous amène à la réflexion sur ces points particuliers. Sur la question des centres qui sont des centres non déclarés, je vous invite à réfléchir pour qu’on ne retrouve plus des centres non déclarés. Effectivement, la notion non déclarée, c’est l’extension des centres. Vous avez des effectifs qui dépassent la capacité du centre et que vous décidez d’étendre. Certains disent que ça n’existe pas, mais nous on sait que ça existe. On ne vous déplace pas pour rien, c’est pour que vous touchiez du doigt les vrais problèmes. J’insiste là-dessus, un travail va être fait en direction de ces centres, qui existent bel et bien parfois pour que chacun de vous soit sensibilisé à cela et que chacun puisse réfléchir à la conduite à tenir. Dès lors que vous avez des effectifs qui dépassent un centre, pourquoi ne pas vous prévenir à ce que les effectifs ne dépassent pas le centre qui a été choisi. Puisque les centres non déclarés, ça existe, ça a existé et on n’en veut plus. Il y avait des centres intelligents, c’est un centre où quand on voit les résultats, vous allez voir que tout le monde est admis et ils ont presque la même moyenne, et de très hautes moyennes. Il y a une intelligence artificielle, savamment organisée, orchestrée pour des choses qui ne nous honorent pas. Il n’y a pas de compétitions entre les DPE, il n’y a pas de compétitions entre les régions… Ensemble, il faut absolument qu’on trouve des solutions pour dépasser ces problèmes, il faut qu’on choisisse des surveillants qui sont à la hauteur. Pour ce faire, il faut qu’on se réfère aux chefs d’établissement qui connaissent mieux les enseignants et que ces quelques établissements et les directeurs d’écoles soient bien responsabilisés, pour qu’ils choisissent les meilleurs enseignants possibles pour effectivement être surveillants et conduire de façon appropriée les épreuves dans les salles d’examens. J’aimerais vous inviter, vous allez réfléchir, même si c’est un seul élève mal voyant, non voyant que nous avons, il faut absolument s’y pencher et faire en sorte qu’il soit évalué dans des conditions qui imposent son état. Ce  sont entre autres ces différentes orientations que je voudrais donner », a dit Dr Julien Bongono.

Ismaël Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 624 693 333

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