Conakry : le corps d’un jeune d’une trentaine d’années découvert à Sonfonia Tamouya

Un corps a été découvert dans la matinée de ce mercredi, 20 août 2025, au quartier Sonfonia Tamouya, en haute banlieue de Conakry. Le défunt, Ibrahima Bah, âgé d’une trentaine d’années et originaire de la sous-préfecture de Gongoret (dans la préfecture de Mamou), a été retrouvé sans vie dans des circonstances encore non élucidées. Un médecin légiste, accompagné des autorités locales, de la police et de la gendarmerie, s’est rendu sur les lieux pour les premières constatations. Pendant que la famille réclame la restitution du corps, le parquet insiste sur la nécessité de mener des enquêtes approfondies avant toute remise officielle afin de connaître la cause du décès de ce jeune homme, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Interrogé par Guineematin.com, Kerfala Youla, président du conseil de quartier de Sonfonia Tamouya, est revenu sur les circonstances de cette découverte macabre.

Kerfa Youla, président du conseil de quartier de Sonfonia Tamouya

« J’ai été appelé ce matin aux environs de 7 heures30’ par un de mes responsables du bureau du quartier, qui m’a informé de la découverte d’un corps sans vie dans notre secteur. Aussitôt informé, j’ai mobilisé mes membres du bureau et nous nous sommes rendus sur les lieux. Quand le médecin légiste est venu, il a examiné le corps et m’a dit qu’il ne pouvait pas déterminer la cause de la mort sur place. Il a recommandé que le corps soit transféré à l’hôpital Ignace Deen pour un examen plus approfondi. Le défunt a été identifié : il s’appelait Ibrahima Bah, âgé de 31 ans. Selon les informations recueillies, le jeune était un débrouillard. Il n’avait pas un métier fixe, il travaillait parfois dans des usines d’eau minérale, et plus récemment, il aidait sa mère à vendre du charbon à la maison. Nous présentons nos condoléances à la famille, à ses proches et à ses amis. Que la terre lui soit légère », a déclaré Kerfala Youla.

Pour la famille du défunt, cette mort vient s’ajouter à une série de tragédies survenues en quelques jours. Boubacar Bah, oncle d’Ibrahima Bah, raconte avec émotion la situation difficile que traverse la famille.

Boubacar Bah, oncle du défunt Ibrahima Bah

« Au départ, nous avions déjà eu plusieurs décès dans la famille ces derniers jours. Hier encore, un de nos jeunes frères est décédé en Égypte et devait être inhumé à 14 heures… Mais ce matin, alors que certains d’entre nous s’apprêtaient à voyager, nous avons appris la mort de notre fils, Ibrahima. Nous avons demandé que le corps nous soit restitué pour pouvoir procéder à son inhumation rapidement, compte tenu des circonstances. Mais, on nous a expliqué que le procureur exigeait un examen approfondi pour connaître la cause exacte du décès. Nous avions souhaité aller vite, sans entrer dans les détails, car nous avons déjà beaucoup de deuils dans la famille. Mais, nous attendrons la décision finale », a-t-il expliqué.

Au-delà de la douleur, la famille interpelle l’État sur la question sécuritaire, estimant que ces drames récurrents sont liés à un manque de protection des citoyens.

« Nous demandons à l’État davantage de sécurité. Car, tout cela est aussi lié au manque de sécurité. Ici, à chaque instant, on enregistre des cas de décès suspects. C’est mauvais pour notre pays. Nous demandons aux autorités de renforcer la sécurité, mais aussi aux parents d’accentuer l’éducation de leurs enfants. Car à la manière dont les choses évoluent, ce n’est pas bon pour la Guinée », a-t-il indiqué.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tel : (+224) 622919225

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