Conakry: l’ORASPC lance le processus de démantèlement des sociétés de sécurité privée exerçant dans l’illégalité

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A partir des bureaux de l’Office de Régulation des Agences de Sécurité et de Protection Civile, une équipe est déployée sur le terrain au centre-ville de Kaloum. Elle est composée d’inspecteurs de l’ORASPC et de nombreux policiers. Les premiers locaux visités sont ceux de la société Altero Service Sécurité de Guinée en face de l’ancienne gare des chemins de fer. Moussa Tatakourou Diawara et son équipe ont trouvé que les portes de celle-ci sont fermées. Engagé à ne pas faire dans la demi-mesure, le DG de l’ORASPC ordonne l’achat d’un cadenas pour fermer cette agence après avoir tapé à la porte en vain. C’est le début du processus de démantèlement des sociétés de sécurité privée qui exercent en toute illégalité ce mercredi 04 septembre 2024 à Conakry.

« Ça consiste dans un premier temps à venir vers la structure parce qu’elle n’est pas dans notre base de données et lui demander de produire les actes administratifs qu’elle détient, qui l’autorisent à exercer cette activité. Si elle n’en a pas, elle va répondre devant les autorités compétentes de ce qu’ils sont en train de faire comme anarchie dans un secteur qui est bel et bien réglementé. Donc c’est un peu ce que nous essayons de mettre en place », a expliqué Moussa Tatakourou Diawara.

Il a ajouté que cette démarche de son service vise à assainir complètement ce secteur parce que, pour lui, c’est inadmissible est que certaines sociétés de sécurité privée soient en règle et que d’autres ne le soient pas.

« Depuis deux ans, nous sommes inscrits dans le sens d’une réforme générale de ce secteur-là. On a fait toutes les communications possibles. Mais ne vont changer que ceux qui veulent changer. D’autres ne vont jamais être dans cet élan. Aujourd’hui, nous changeons donc de stratégie en venant vers eux », a-t-il précisé.

Le lancement des opérations a été rehaussé de la présence du secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection Civile. En soutenant la démarche de l’ORASPC, Moustapha Kobélé Keïta a indiqué que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité portée par son département.

« C’est une activité qui a commencé depuis 2022. Parce que lorsque l’ORASPC a été mis en place, une activité a été lancée. Celle qui consistait à identifier toutes les sociétés privées de sécurité en Guinée. Une fois cela fait, les gens ont été informés qu’il y avait une réglementation en la matière et qu’il fallait s’y conformer. Le temps a été donné à toutes ces sociétés qui sont en train d’évoluer sur le terrain pour qu’elles se conforment à la réglementation, donc prendre tous les documents administratifs qu’il y a en la matière pour qu’elles puissent exercer dans le cadre légal », a-t-il rappelé.

Pour le secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, le délai donné aux sociétés pour se mettre en règle est passé. D’où l’opportunité de déployer une équipe de contrôle sur le terrain.

« L’équipe est sur le terrain pour vérifier un peu si les conditions sont respectées. Sinon, nous procédons tout simplement au démantèlement de la société qui ne serait pas en règle. C’est aussi amener les gens à respecter la loi. Nous sommes dans cette dynamique et c’est notre rôle de veiller à ce que les règles soient respectées », a-t-il ajouté.

A partir des locaux de la société Altero Service Sécurité de Guinée, l’équipe s’est rendue sur d’autres sites identifiés, dix (10) au total pour cette première étape. Moussa Tatakourou Diawara promet de poursuivre le combat jusqu’au bout.

Sekou Diateya Camara

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