Ni la loi ni la force n’imposent une langue. Une langue s’impose d’elle-même par son usage [Par Sayon Mara]

il y a 7 heures 43
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Contrairement à ce que certains guinéens pensent, il n’existe aucune loi au Sénégal, au Mali ayant imposé les langues Wolof et Bambara aux autres communautés.

En effet, représentant respectivement 43% et 35%, les Wolofs et les Bambaras constituent les groupes ethniques les plus importants au Sénégal et au Mali. C’est pourquoi justement ils se sont imposés aux autres. Sinon, au Mali, outre le bambara (Bamanankan), il existe d’autres langues nationales officielles, à savoir le Bomu, le Bozo, le Dogon (Dogo-so, Dogo-kan), le Peul (Fulfulde ou Pulaar), le Soninké (Soninkaxanne), le Songhaï, le Sénoufo-mamara (Minianka), le Syenara (Sénoufo), le Touareg (Tamalayt), le Hassanya, le Khassonké et le Malinké (Maninkakan). Au Sénégal, en plus du Wolof, le Diola, le Malinké, le Pular, le Sérère et le Soninké.

Ceux qui pensent que le projet de nouvelle Constitution, en son article 5, devrait impérativement imposer une langue nationale comme, soutiennent-ils, au Mali et au Sénégal, doivent davantage s’informer, car ces deux pays voisins n’ont reconnu une langue comme langue nationale officielle mais plutôt plusieurs comme langues nationales. En d’autres termes, ils doivent comprendre que la meilleure manière de promouvoir les langues, c’est de les laisser compétir entre elles car, imposer une langue n’est pas une politique linguistique recommandée.

Sayon MARA, Juriste

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