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La Guinée a rendez-vous avec elle-même. Et cette semaine, un moment profondément historique a traversé les ondes de la RTG, la lecture officielle du projet de nouvelle Constitution. Bien plus qu’une formalité institutionnelle, ce fut une adresse puissante à la conscience nationale, une main tendue à tous les Guinéens, où qu’ils soient, pour leur dire que leur voix, leur vécu, leurs espoirs ont été entendus et écrits noir sur blanc dans la Loi fondamentale de demain. Car oui, comme l’a si bien exprimé le président du Conseil National de la Transition GN, Dr Dansa Kourouma, cette Constitution “nous ressemble et nous rassemble”.
Pour la première fois, une Constitution guinéenne n’a pas été rédigée dans l’urgence, ni dans le secret, encore moins dans l’arrogance d’un pouvoir solitaire. Elle est née d’un processus rigoureux, participatif, traversant toutes les régions, toutes les sensibilités, tous les âges. Elle est le fruit d’un dialogue patient entre les mémoires blessées et les promesses à venir. Elle est enracinée dans notre réalité, imprégnée de nos cultures, sensible à nos fragilités, fière de nos identités. En somme, elle parle guinéen. Elle pense guinéen. Elle rêve guinéen.
Cette œuvre collective n’aurait pu aboutir sans la détermination du président de la République, Président Mamadi Doumbouya, à ancrer notre pays dans une gouvernance fondée sur des institutions fortes et légitimes. Dès les premières heures de la transition, il a exprimé une volonté claire, plus jamais un régime ne doit naître d’un homme, mais d’un cadre légal accepté de tous. C’est cette volonté qui se traduit aujourd’hui dans ce texte fondamental, pensé non pour un clan, mais pour les générations.
Il faut aussi rendre un hommage appuyé au Conseil National de la Transition, à son président, Dr Dansa Kourouma, et à tous ses membres. Par leur abnégation, leur esprit d’écoute et leur engagement envers la République, ils ont su faire du débat constitutionnel un acte de pédagogie nationale. Leur travail dépasse les lignes juridiques, il répare des fractures, guérit des silences, et renforce notre sentiment d’appartenance à une même communauté de destin.
Ce projet n’est pas simplement ambitieux, il est nécessaire. Il garantit enfin un État de droit où la séparation des pouvoirs n’est pas une fiction, où les institutions ne sont pas au service d’un homme, mais du peuple. Il protège les libertés individuelles et collectives, consacre la dignité humaine comme fondement de toute politique, et fait de l’équité entre les genres, les régions et les générations un principe intangible.
Ce texte parle aussi aux oubliés. Il met la jeunesse au cœur du pacte républicain. Il donne un rôle accru aux collectivités locales, au plus près des réalités quotidiennes. Il protège les femmes, reconnaît leurs luttes, et engage la nation dans la voie de leur pleine participation. Il sanctuarise les ressources naturelles comme patrimoine du peuple, en inscrivant leur gestion transparente comme un devoir de l’État.
Mieux encore, il verrouille les dérives du passé. Deux mandats présidentiels. Point final. Plus de piège. Plus d’ambiguïté. Plus de nuit noire sur la République. L’alternance devient une règle, non une faveur. Et la corruption, ce fléau qui a tant appauvri la Guinée, y est traitée comme un crime contre la nation, avec des dispositifs clairs de prévention et de sanction.
Ce projet de Constitution n’est donc pas l’affaire des juristes ou des élites politiques. Il est celui du peuple. Il est l’instrument par lequel chaque Guinéen pourra enfin dire, « Cette République m’appartient. Elle parle en mon nom. Elle me respecte. Elle me protège. »
C’est pourquoi, à l’approche du référendum du 21 septembre, le choix est clair. Il ne s’agit pas de voter pour un pouvoir ou contre un autre. Il s’agit de dire OUI à l’espoir. OUI à l’inclusion. OUI à une gouvernance partagée. OUI à la dignité retrouvée. OUI à une Guinée stable, juste et forte.
Guinéennes, Guinéens, ce texte est le nôtre. Il est né de notre vécu, forgé dans notre histoire, écrit avec notre cœur. Il ne demande qu’à être adopté pour devenir notre loi commune, notre bouclier collectif, notre pacte pour les décennies à venir. Voter OUI le 21 septembre, c’est choisir l’unité contre la division, la justice contre l’arbitraire, la paix contre les conflits cycliques.
Alors, du cœur des Guinéens à la lettre de la Loi, pour que plus jamais un seul ne parle au nom de tous, disons ensemble OUI à la Constitution de l’inclusion et de la souveraineté populaire. Pour nous, pour nos enfants, pour la Guinée.
Yakouba Deva Konaté
Doctorant en Administration des Affaires
ESC-Clermont Business School
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